Blanchiment d’argent : la FIU réclame Rs 1,39 million à Naserah Bibi Vavra

La Financial Intelligence Unit (FIU) souhaite confisquer Rs 1,39 million à Naserah Bibi Vavra. Il s’agit du bénéfice qu’elle aurait tiré du délit de blanchiment d’argent. La complice du trafiquant de drogue Siddick Islam ayant demandé à être représentée par un avocat, l’audience a été renvoyée au 21 février. 

Celle qu’on surnomme « la reine de Plaine-Verte » se retrouve au centre d’une nouvelle affaire juridique. La Financial Intelligence Unit (FIU) a initié une action contre Naserah Bibi Vavra devant la Cour suprême, dans le but de lui confisquer la somme de Rs 1 392 000. La demande est fondée sur l’article 17 de l’Asset Recovery Act, qui régit les confiscations de biens après une condamnation en justice pour fraude et blanchiment d’argent. 

L’affaire a été appelée le 7 février 2022 devant la chef juge Rehana Mungly-Gulbul. Naserah Bibi Vavra a déclaré qu’elle souhaitait retenir les services d’un avocat. L’audience a donc été renvoyée au 21 février. La FIU était représentée par l’avoué Sultan Sohawon. 

Dix amendes

Dans un affidavit, Balkrishan Sharma Kuruman, policier affecté à l’Asset Recovery Investigation Division, explique que le 27 juin 2012, l’Independent Commission Against Corruption (Icac) a reçu une lettre anonyme. Cette correspondance, non datée, révélait que l’ex-concubine du trafiquant de drogue Siddick Islam, condamné à 30 ans de prison, possédait deux voitures et avait déposé de l’argent illicite dans une banque. La lettre l’accusait aussi d’être « mêlée au trafic de drogue ». 

La commission anticorruption a alors demandé et obtenu la saisie-arrêt d’un terrain de 612 mètres carrés à Sainte-Croix, d’une Mercedes Benz et des sommes que Naserah Bibi Vavra détenait à la Mauritius Commercial Bank (MCB). Le 19 avril 2013, l’Icac a référé l’affaire à la FIU. Le même jour, un ordre de confiscation provisoire a été délivré pour le terrain et la voiture. 

Par la suite, Naserah Bibi Vavra a été arrêtée dans le cadre de l’enquête initiée par l’Icac. Poursuivie pour blanchiment d’argent devant la Financial Crimes Division, elle a plaidé coupable pour les dix accusations retenues contre elle. Le tribunal l’a condamnée à payer dix amendes d’un montant total de Rs 920 000. 

L’Icac l’accusait d’avoir acheté une Mercedes Benz pour un montant de Rs 500 000. L’achat avait été financé par un prêt d’ABC Finance and Leasing Ltd. Or, Naserah Bibi Vavra avait utilisé un faux relevé bancaire pour obtenir ce financement. Elle était également accusée d’avoir déposé des sommes comprises entre Rs 10 000 et Rs 200 000 dans une banque. L’Icac soupçonnait que cet argent provenait du trafic de drogue.