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Blanchiment d’argent et financement du terrorisme : une évaluation nationale en cours

fsc L’objectif est de se conformer aux préoccupations de l’OCDE

Les autorités procèdent actuellement à une évaluation nationale du risque de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Cette annonce du Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, cadre avec la politique de l’État pour évoluer le pays, centré sur les traités, à celui basé sur des activités substantielles.

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Cette annonce a été faite par Pravind Jugnauth lors du lancement d’une conférence de deux jours sur l’avenir du centre financier mauricien, organisée par la Financial Services Commission (FSC). C’était mercredi à l’hôtel Intercontinental, Balaclava. 

Maurice a signé plusieurs protocoles d’accords avec des instances internationales, dont la Mutual Assistance Agreement on Tax Matters avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’Intergovernmental Agreement avec les États-Unis pour la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) et l’accord multilatéral avec l’OCDE.  Afin de favoriser le secteur des services financiers, l’État va promouvoir l’intelligence artificielle, la Fintech et la Blockchain.

Le pays a pris les devants en travaillant étroitement avec l’OCDE et d’autres partenaires pour faire décoller la Blockchain en Afrique.

« J’ai récemment signé un protocole à cet effet avec l’OCDE. L’adoption de ces nouvelles technologies ouvrira la voie à de nouvelles possibilités pour chacun. Un Steering Committee a été institué au ministère pour veiller aux progrès réalisés. L’objectif au final est de doubler en dollars la taille de la contribution du secteur à notre économie à $ 2 milliards dans les prochaines années », a rappelé le Premier ministre. 

Il a ajouté que le comité sur la Sandbox Licence a été constitué et tiendra sa première réunion ce mois-ci. Il accordera une autorisation d’octroyer une licence soit à la Banque de Maurice soit à la Financial Services Commission, selon la nature des activités.

Le Premier ministre a également précisé que cette conférence arrive à un moment opportun, car elle coïncide avec les autorités qui sont présentement en train de revoir le mode d’opération du secteur financier. «Je suis satisfait d’apprendre que d’importants progrès sont accomplis depuis l’annonce de réformes dans ce secteur en juin dernier. Cela indique à quel point toutes les parties concernées les considèrent essentielles. Nous voyons l’émergence de nouvelles technologies révolutionnaires, dont l’intelligence artificielle, la robotique et la Blockchain. Nous sommes unanimes à reconnaître que ces innovations sont si complexes que chacun doit collaborer ensemble pour mieux les comprendre et les adapter.»

Croissance de 4,1%

Il a réaffirmé que ces changements contribuent à la bonne santé économique. Ainsi, la croissance sera de 4,1% pour l’année 2018/19 et celle du secteur des services financiers sera de 5,5%. Et a souligné qu’entre-temps, le chômage est en baisse tandis que les investissements privés sont en hausse. «J’ai comme aspiration de transformer Maurice comme le pays qui favorise le plus les technologies au monde. Les éléments fondamentaux sont désormais en place. C’est dans cette optique que, lors du dernier Budget, j’ai annoncé plusieurs décisions dans cette direction. Je suis confiant que les services financiers et les technologies de l’information et de la communication iront de pair pour soutenir notre croissance. »

Dans cette nouvelle ère, entraînée par les nouvelles technologies, le secteur financier mauricien est ainsi appelé à se réinventer. Ce domaine continue de faire face à de nouveaux défis sur les plans local et international. «En tant que pays innovateur, tourné vers l’avenir, nous devrons démontrer notre capacité à transformer ces challenges en opportunités tout en assurant une résilience économique. Les priorités sont de revoir le régime actuel, d’être conformes à des normes internationales en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, de faire face à une concurrence croissante, de s’occuper du manque de compétences et de la reconversion professionnelle et de s’adapter aux développements mondiaux, entre autres», a conclu Pravind Jugnauth.

Des changements législatifs ont été apportés afin de répondre aux questions de séparation des comptabilités en harmonisant les régimes fiscaux pour les entreprises domestiques et étrangères. L’objectif est de se conformer aux préoccupations de l’OCDE sur les pratiques fiscales préjudiciables.

 

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