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Birgitta Holenstein-Ramsurn: la femme qui parle aux fleurs

Birgitta Holenstein-Ramsurn a animé un atelier les 4 et 5 mars sur les elixirs des fleurs, au Tamarin Arts Centre, à Rivière-Noire.
Loin du centre-ville, elle s’active dans son jardin à Piton. Birgitta Holenstein-Ramsurn est à la recherche de fleurs rares pour en faire des élixirs. Son métier : ‘flower elixir therapist’. Amoureuse des plantes, Birgitta Holenstein-Ramsurn est une Suissesse avec un cœur tropical. Dans l’hiver helvétique, le soleil lui manquait. Elle a décidé de s’installer à Maurice avec ses deux enfants. « Je suis une fille des îles, après avoir été à Hawaï et dans plusieurs îles dans le monde, je suis retournée en Suisse. Mais j’ai vite attendu l’appel du soleil », raconte Birgitta, qui a connu Maurice à travers une amie venue en vacances. « Ma copine me disait qu’il y avait beaucoup de fleurs que j’allais aimer. En janvier 2001 et en mai de la même année, j’étais à Maurice », ajoute la Suissesse. Cela a été le coup de foudre. « Mon amie était amoureuse d’un Mauricien et moi de Maurice », ironise Birgitta. Avec ses deux enfants, elle s’installe et commence ses recherches sur les plantes. Elle aura un faible pour les plantes endémiques, dont les fleurs regorgent de bienfaits, dit-elle. « Avec l’aide du livre de la présidente de la République, j’ai rapidement pu travailler sur une série d’élixirs à partir de plusieurs fleurs tropicales et endémiques. »

Elixirs « sur-mesure »

L’aventure commence alors pour Birgitta qui enchaîne les ateliers et les séminaires sur les vertus des élixirs. Le vendredi 4 mars et le samedi 5 mars, elle était au Tamarin Arts Centre, à Rivière-Noire, pour animer un atelier de deux jours sur les vertus des élixirs des fleurs. Et ses produits sont aussi dans les spas de certains hôtels à travers le pays. De plus, Birgitta propose des consultations personnalisées, afin de trouver des élixirs « sur mesure ». « On peut trouver un mélange d’élixirs pour une personne qui correspond à ses besoins. » Birgitta a actuellement une gamme de 21 élixirs qu’elle écoule aussi chez elle et dans certains points de vente. La bouteille de 20 ml, qui coûte Rs 380, est disponible avec une pipette pour ceux qui souhaitent en consommer en ajoutant trois à sept gouttes dans un verre d’eau ou en vaporisateur. Ces élixirs ont des noms très évocateurs : Universal Love pour ceux qui ont des problèmes d’insomnie; Island Rescue, est conseillé pour les angoisses, surtout en situations urgentes, notamment après un accident ou avant un examen. Dans ses potions, on retrouve l’hibiscus, la trochetia et le fox tail.

Lien très spécial

Et depuis que Birgitta s’est installée à Maurice, elle a parcouru le pay, afin de trouver les fleurs les plus rares. « Je suis restée pendant une année à Chamarel. C’est l’endroit qui m’a le plus conquise. » Elle a aussi été à Tamarin et à Blue-Bay, avant de s’installer à Piton, il y a huit ans. Là aussi, on retrouve un endroit empreint de ce qu’elle aime. Sa cour s’est transformée en un jardin atypique, où l’on retrouve une variété de plantes, tous ses coups de cœur, dont la plante qui lui procure le baume de l’île Plate qui pousse uniquement sur l’îlot Gabriel. Elle a pu avoir deux variétés dans sa cour et c’est avec plaisir qu’elle fabrique ses élixirs. Les pétales sont mis dans un bol d’eau puis exposés au soleil. Ce sont les énergies, les good vibes de la fleur qui feront l’élixir. « C’est un procédé très technique, mais différent de celui des huiles essentielles. Ce sont deux choses différentes. L’élixir de fleurs apaise les émotions. Ce ne sont pas les parfums qui comptent, mais les effets sur le moral, sur le bien-être de l’individu », estime Birgitta qui cultive un lien très spécial avec ses plantes. « C’est quelque chose de très spirituel. Les plantes me parlent, tout comme les animaux. J’arrive à les comprendre et, surtout, je sais comment ils communiquent. Cela a toujours été le cas et d’ailleurs ce don m’a perturbée durant mon enfance parce que je croyais que tout le monde était pareil. Mais j’ai vite réalisé que ce n’était pas le cas de tous, vu la façon dont les gens traitent leur environnement », soutient la thérapeute.

Trésors de la nature

À Maurice, Birgitta veut surtout faire prendre conscience aux Mauriciens des trésors que cache la nature. « Toutes ces plantes endémiques font partie du patrimoine de Maurice. Il appartient aux Mauriciens d’en prendre soin et de savoir les sauver. Je souhaiterais que l’amour pour les plantes soit inclus dans le cursus scolaire, afin que les enfants respectent la nature. » D’ailleurs, c’est en partageant sa passion autour d’elle que Birgitta a rencontré celui qui est devenu son époux, thérapeute de profession. Ses deux enfants sont en Suisse, où ils étudient. Son époux y est aussi pour l’installation d’un centre d’Ayurveda. Les deux vouent la même passion pour les traitements holistiques. « Ce sont des potions magiques pour l’âme. Les médicaments calment les maux, mais les élixirs de fleurs peuvent guérir l’âme. On va à la source des problèmes », estime Birgitta. Son amour pour les fleurs remonte à ses 27 ans, quand elle a rencontré le Dr Ian White, spécialiste des fleurs et connu comme le « bush flower man ». Elle a été sa traductrice pendant tous les séminaires qu’il a proposés en Suisse et a fini par être convaincue du pouvoir guérisseur des élixirs de fleurs.
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