Des pailles fabriquées à partir de bagasse de la canne à sucre, entièrement biodégradables et compostables, seront mises sur le marché d’ici mi-2020. L’initiative revient à l’entrepreneur Giovanni Catherine, qui songe déjà à l’idée d’en exporter à grande échelle après la première production.
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Bas les pailles… en plastique. Place à celles qui sont fabriquées à partir de bagasse de canne à sucre. Des Sugarcane Straws seront en effet mises sur le marché, notamment dans les grandes surfaces et dans des commerces, à la mi-2020. Ces pailles à boire entièrement biodégradables et compostables ont une visée écologique, face aux enjeux nationaux et mondiaux sur la nécessité de sauver la planète de la pollution qui la gangrène.
Le projet est signé Giovanni Catherine, directeur de Siro Pike Co. Ltd. On ne le présente plus au Caudan Waterfront, où il tient une échoppe, « Du soleil aux sucres », qui propose divers produits liés à la canne à sucre, dont du jus. Excité par ce projet qui lui tient à cœur, il indique que l’emplacement qui abritera l’usine de fabrication des pailles a déjà été identifié. Quant aux appareils visant à transformer la bagasse, ils arriveront à Maurice au premier trimestre de 2020. Ils sont importés d’Amérique du Sud.
Giovanni Catherine souligne que les pailles à base de bagasse existent déjà depuis deux ans dans d’autres pays tels que les États-Unis, le Brésil ou encore ceux de l’Asie. « L’industrie cannière de Maurice a besoin d’un nouveau souffle. Il est important de trouver des alternatives aux dérivés de la canne. Cela pourrait ramener une lueur d’espoir car la sonnette d’alarme a été tirée depuis longtemps. Outre la production de sucre, d’éthanol, de vinaigre ou encore d’énergie, je trouve que cela vaut la peine de transformer la bagasse en pailles. », estime-t-il. Il invite d’ailleurs d’autres petits planteurs de canne à sucre à se joindre à lui dans ce projet. Une fois la première production achevée, Giovanni Catherine envisage de placer ses produits sur le marché local, notamment dans des magasins spécialisés, des restaurants, des hôtels et d’autres commerces. Il songe aussi à l’exportation à grande échelle.
Quid du prix de ces pailles écolos ? Il avoue qu’il sera « légèrement plus élevé » que celui des pailles en plastique ou en papier. Mais l’entrepreneur fait ressortir que ses pailles auront l’avantage d’être réutilisables au moins trois fois une fois rincées à l’eau tiède. « Dans un premier temps, nous en produirons un million par mois. Le but est d’inonder le marché local et régional, vu que les pailles en bagasse de canne seront 100 % mauriciens. Le surplus sera destiné à l’exportation. » Giovanni Catherine est d’avis que la production de ces pailles biodégradables sera bénéfique à l’économie du pays, surtout si elles connaissent une forte demande à l’étranger.
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