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Bina Jawahir : elle séduit ses clients par ses mélanges de saveurs

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Bina Jawahir  Un beau parcours qu'est celui de cette femme.

Il est des vocations qui sont bien enfuies en terre et, peu importe les chemins de traverse, elles finissent par ressortir. Bina Jawahir en est le parfait exemple. Cette femme passionnée qui vend des pots de piment au marché de Vacoas n’est pas arrivée là par hasard…Elle nous raconte son parcours.

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Celle qui se prédestinait à une vie de femme au foyer se retrouve à 53 ans à la tête d’une petite entreprise et est forte de dix ans d’expérience dans la confection et la vente de pots de piment, d’achards et de fruits. Elle a terminé le secondaire jusqu’en Form V. Elle restera quelques années sans travail, avant d’assister à un séminaire sur les PME puis suivra un stage de formation dispensé par l’ex-Agricultural and Research Extension Unit (AREU). « Là, raconte-t-elle, je me suis initiée à la gestion d’une entreprise et aux procédés de conservation des aliments en pots. »

Peu après, elle décide de lancer sa petite entreprise à son domicile, avec en tête la confection des condiments ‘faits-maison’ en petits pots, assortis d’étiquettes qui indiquent leur contenu. « Toute petite, j’étais passionnée par la cuisine, j’aidais ma maman à préparer les repas. Le choix de me retrouver dans le secteur alimentaire était une évidence », confie-t-elle.  Pour y arriver, elle est épaulée, à temps partiel,  par son mari. Une fois ce travail accompli, elle met en vente ses petits pots durant les foires organisées par le ministère des Coopératives, avec le soutien de la Jagriti Handicraft Cooperative Society Ltd, dont elle est membre.  En 2009,  après avoir enregistré son entreprise sous le nom de « Kebira Food & Catering », elle s’installe au marché de Vacoas.

De fil en aiguille, elle s’approprie une clientèle qui décèle chez elle des talents d’innovatrice qui ne craint pas de mélanger les goûts et les saveurs. Pour cause : elle propose une panoplie de produits dérivés du piment, qu’elle surnomme le « masavaroo de poisson, d’ourite, de chevrette ou encore de bomli ». À ces produits, elle ajoute des achards de bilimbi et des fruits confits. Cependant, elle met un point d’honneur à préciser : « Ce sont mes piments limon qui se vendent le plus ».

Gagner en visibilite

Aussi Bina fait-elle observer que « le mauvais temps et l’inflation des prix de légumes ne se répercutent pas sur mon travail. Tous mes produits proviennent du Nord du pays et sont faciles à conserver. De ce fait, mes prix n’ont pas augmenté, ils varient entre Rs 25 et Rs 125. Quant à la concurrence, qui vient  principalement des supermarchés, je ne la ressens pas, car je me suis fait un marché niche grâce à mes produits qui n’ont pas d’équivalents.»

À ce jour, ce qu’importe pour elle, c’est de gagner davantage en visibilité à travers les différentes foires proposées aux femmes entrepreneures. Si elle est en train de réussir, affirme-t-elle, c’est grâce à la persévérance, la passion et les sacrifices, les trois traits du message qu’elle veut transmettre aux femmes et aux jeunes qui veulent se mettre à leur compte.

 

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