Au beau milieu de la nuit. Les rues de la capitale sont pratiquement désertes. Un automobiliste descend tranquillement le long de l’avenue Intendance. Manque de pot, il est flashé par les caméras nouvellement installées à quelques mètres du parlement.
Il apprendra 15 jours plus tard, plus précisément le 30 mai, qu’il roulait à 51 km/heure (à 22 h 42 siouplaît) et qu’il dispose de 15 jours, à compter de la date de l’émission de la contredanse, pour s’acquitter d’une amende de Rs 1 000.
Le policier qui a signé la note n’a malheureusement pas eu son mot à dire. Il est tenu de ratifier le constat du radar et de sanctionner le conducteur « indiscipliné » sans se poser la moindre question. L’instrument qui n’a pas de jugeote est programmé pour flasher tout véhicule roulant dans les parages à plus de 40 km/heure, de jour, ou de nuit même lorsqu’il n’y a aucun chat qui rôde. Il n’y a pas à dire, l’État a urgemment besoin de sous par les temps qui courent pour rentabiliser son investissement, pour éponger sa dette ou encore pour accorder des ad hoc allocations additionnelles et des généreux per diems à des bénis/ies) de la République.
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