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[Billet] Le difficile screening des candidats

Les leaders des partis et des alliances politiques sont actuellement engagés dans la tâche extrêmement difficile du « screening » des aspirants candidats aux élections générales. Hier même, on apprenait que le nouvel adhérent du MSM, Arvind Sakeesingh, dans la circonscription Belle-Rose/Quatre-Bornes, avait renoncé à sa candidature. La raison avancée est qu’il doit consacrer son temps à la famille et à son fils qui prend part à des examens. 

Pourtant, celui qui avait été présenté comme médecin de profession lors d’un grand rassemblement de l’Alliance Lepep, au Pavillon à Quatre-Bornes, le lundi 7 octobre, n’aurait pas été atteint d’amnésie dans les jours précédents, ni ne revenait-il d’une longue expédition au Pôle Nord avant d’atterrir aux côtés de Xavier Duval et Kavy Ramano lors du rituel de présentation des candidats. 
Tant mieux pour sa famille et coup dur pour Lepep qui croyait avoir découvert le bon élément capable d’« éclater » le docteur en médecine qu’est Arvin Boolell. 

Le leader de l’Alliance Lepep, Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), n’est pas le seul à subir l’embarras de devoir « ramasser » un candidat déjà déclaré. Il se pourrait que, dans le cadre de la présente campagne électorale, une pareille situation se produise également chez ses adversaires. Car le « screening » des candidats potentiels n’est pas une science exacte. 

Par exemple, dans le contexte de 2024, un jeune homme, charismatique et professionnel, issu d’une caste particulière, pense pouvoir être le candidat idéal dans une circonscription spécifique. Il prend contact avec un grand leader. En raison de son patronyme, il pense faire forte impression dès son entrée en scène. Son père et son grand-père ont déjà, depuis des décennies, assuré la promotion sociale de la famille. 

Le leader est tellement impressionné par le désir d’adhésion du jeune homme qu’il l’accueille à bras ouverts. Seulement, après la démission de cet «acteur » en question, et à la suite d’un «screening » plus poussé, on découvre que certains épisodes de sa vie privée pourraient bien divertir les habitants de la circonscription. Le leader n’a d’autre choix que d’appliquer la guillotine. 

Comme dans le cas de ce jeune professionnel, il se pourrait aussi que certains patriotes, motivés par un noble élan de servir le peuple, aient démissionné de leurs fonctions pour pouvoir se porter candidats. 

Et arrive le 22 octobre 2024. Que se passe-t-il si ces grands patriotes ne figurent pas sur la liste des candidats ? 
Ce qui serait vraiment cruel dans ces cas de démission pour se porter candidat, c’est que le vaillant patriote a été invité par le leader lui-même à abandonner ses fonctions. 

À partir de là, on pourrait toujours entretenir de grands espoirs, même si l’on ne se retrouve pas sur la liste des candidats, en misant sur la possibilité de servir la nation si le leader remporte les élections générales. Mais si le leader ne l’emporte pas, ce serait une longue traversée de « karo-kann » pour les deux.

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