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[Billet] La guillotine au moindre bruit de casserole

D’après plusieurs sources d’informations, le leader du MSM, Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), procède actuellement à un grand nettoyage dans sa propre écurie. 

Le travail se fait de façon impitoyable et le ministre ou député sortant qui soit le moindrement vulnérable à cause d’un comportement problématique est conduit à la guillotine. Au moindre bruit d’une casserole, un panier est placé sous le mécanisme pour cueillir la tête du sacrifié. 

Avant PKJ, d’autres leaders de parti, se préparant pour des élections, se sont, eux aussi, livrés à l’exercice de nettoyage mais pas de façon aussi impitoyable que le présent leader du MSM. 

Bon sang ne saurait mentir, sir Anerood Jugnauth s’était, lui aussi, débarrassé des têtes encombrantes ou des éléments ayant échoué au test de loyauté. C’est ainsi que le Sun Trust se débarrassa de Madun Dulloo, self-appointed dauphin et successeur du leader historique du MSM, à un moment où la population ne connaissait même pas l’existence d’un homme politique à devenir appelé Pravind Kumar. SAJ guillotina aussi sans pitié des Dinesh Ramjuttun, Vishnu Lutchmeenaraidoo et autres Ajay Daby. 

Il paraît qu’il n’y ait pas de Madun Dulloo, version 2024, bien qu’à l’avenir des éléments comme Maneesh Gobin, Soodesh Callichurn et Avineshwar Dayal pourraient être perçus, chacun à sa façon, comme successeur de PKJ si jamais ce dernier décide de se retirer de la politique. Valeur du jour, Gobin semble le mieux armé et le plus charismatique pour ce grand rendez-vous avec l’histoire. Le néophyte Dayal pourrait aussi aller très loin avec, à son service, un spin-doctor connaissant son métier. 

Les guillotinés de 2024 seraient loin d’être des géants comme Dulloo ou Ramjuttun mais du menu fretin à être remplacé par… du menu fretin. À moins que Gobin ne passe à la trappe… Ce serait alors le gros morceau.
 
PKJ ne s’expose à aucun risque en se livrant à ce présent exercice. Pas de récupération non plus par l’Opposition. Pas de dissension ou de rébellion. Pas de prise de position négative, non plus. Car il y va d’un raisonnement hautement réaliste : pourquoi antagoniser le grand et tout-puissant leader si, faute d’un ticket, une autre récompense m’attend après la victoire aux élections ? Quelle meilleure illustration de cette attitude éminemment ‘réaliste’ sinon celle de Vikram Hurdoyal ?

 

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