Economie

Bilan financier - Sun : performance contrastée entre les hôtels de Maurice et celui des Maldives

maldives Contrairement à Maurice, les Maldives ont enregistré une croissance de 15 % des arrivées touristiques.

Le groupe Sun a enregistré une baisse des recettes pour son troisième trimestre, qui coïncide avec le premier trimestre de déclin de 4,5 % en termes d’arrivées touristiques. Le taux d’occupation pour les établissements locaux du groupe a, conformément à la tendance reflétée dans tout le secteur, chuté de 9 % pour s’afficher à 69,6 %. En revanche, l’hôtel du groupe aux Maldives, le Kanuhura, a amélioré le taux de remplissage de 15,7 % pour clore à 63,8 %.

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Au final, le taux journalier moyen du groupe s’est établi à Rs 11 329, soit 2 % inférieur à celui de l’année dernière. Ce mouvement vers le bas a été provoqué par une roupie forte. Par conséquent, le revenu par chambre disponible a reculé de 11 % par rapport au même trimestre de 2018.
Le Bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) du groupe s’est établi à Rs 427 millions. Cela représente un déficit de 22 % des revenus. Après imposition, les bénéfices ont été de Rs 135 millions, représentant une contraction de Rs 114 millions par rapport au trimestre correspondant l’année dernière.

Aux Maldives, cependant, le secteur touristique connaît une importante croissance avec des arrivées touristiques en hausse de 15 % par rapport au même trimestre en 2018. Dans le contexte éprouvant localement, le groupe se retrouve avec des résultats en baisse de 7 % pour s’afficher à Rs 1,76 milliard, situation attribuée aux établissements domestiques, alors que le Kanuhura a amélioré ses revenus de 11 %.

Disparité sur neuf mois

La dissonance entre les deux destinations de l’océan Indien de Sun se reflète également sur les neuf mois. Au cours de cette période, les touristes ont été d’environ 1,1 million à Maurice, représentant une hausse de 3 % par rapport à la même durée précédente. En excluant les visites par paquebots, les arrivées aériennes ne représentent qu’un modeste 1,2 %. À l’opposé, la croissance aux Maldives s’est établie à 7,6 %.

C’est ainsi que les revenus du groupe ont été de Rs 5,2 millions, soit au même niveau que ceux de la période précédente. Le taux d’occupation à Maurice a chuté de 4,2 % pour s’établir à 75,3 % alors que celui de Kanuhura a bondi de 12,7 % avec un revenu par chambre disponible qui a crû de 11 %. Pour l’ensemble du groupe, le taux de remplissage a fléchi de 3,4 % pour passer à 73,9 %. Le taux journalier moyen a cependant augmenté de 4 % s’établissant ainsi à Rs 9 987 malgré l’impact négatif du taux de change de la roupie.

Le BAIIA a régressé de 7 % pour passer à Rs 1,1 milliard. Les charges liées à la dépréciation et à l’amortissement ont augmenté, passant à Rs 425,7 millions, en raison d’un actif plus important des établissements récemment rénovés. Les profits après taxes ont été de Rs 241 millions, soit Rs 77 millions de moins par rapport à la même période l’année dernière.

Perspectives

Le recul continu des arrivées touristiques, couplé avec une forte roupie, devrait avoir un effet néfaste sur les résultats du groupe pour le dernier trimestre. Les conditions du marché restent structurellement complexes aux Maldives avec l’ouverture de nouveaux hôtels. La concurrence risque d’affecter directement le tarif des chambres. Cette situation aura un impact sur l’actuelle profitabilité et les prévisions du Kanuhura. Avec cet environnement perturbé, la direction mène en ce moment une évaluation plus détaillée de la perte sur les actifs actuels. Cela pourrait avoir un impact, sans incidences sur la trésorerie, sur les bénéfices reportés à la fin de son année financière.

Instruments IFRS

Les états financiers du groupe pour le trimestre se terminant à fin mars 2019 ont été préparés en utilisant les mêmes principes et méthodes comptables que ceux retenus pour l’arrêté des comptes de l’exercice à juin 2018. Le cabinet PricewaterhouseCoopers a cependant apporté certains changements en appliquant les International Financial Reporting Standards (IFRS) 9. Ces instruments financiers imposent un nouveau modèle de dépréciation basé sur la comptabilisation anticipée de ces pertes et non seulement sur des pertes de crédit avérées seulement. Cependant, cela n’a pas d’impact matériel sur la situation financière du groupe.

Les produits tirés de contrats sont inscrits comme le versement prévu des remises en espèces à des tour-opérateurs et ils sont considérés comme une baisse de revenus. Cela a résulté en un recul de 4 % des revenus des chambres avec une baisse correspondante de la charge liée aux commissions.

Les données comparatives reprises de l’exercice précédent ont aussi été reformulées pour tenir compte de la modification au taux d’imposition effectif de 15 % à 17 %. Cette mesure, dont la hausse se chiffre à 2 %, considère le Corporate Social Responsibility (CSR) comme une fiscalité. Il s’avère aussi que le traitement comptable du produit des cessions-bails sous l’Invest Hotel Scheme à Long Beach est perçu comme un contrat de location-financement. Cela résulte en une baisse des bénéfices après imposition de Rs 8 millions.

 

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