Bilan du ministre mentor : les observateurs politiques ont des avis mitigés

Le 21 janvier 2017, sir Aneerood Jugnauth, alors Premier ministre, annonçait sa démission. Il devait par la suite assumer un nouveau rôle, celui de ministre mentor. Ce poste ministériel n’avait jamais été occupé auparavant à Maurice. Quel bilan pour sir Anerood Jugnauth, après un an à ce poste ? 

Les avis divergent du côté des observateurs politiques. Certains retiennent la détermination du ministre mentor à revendiquer la souveraineté de Maurice sur les Chagos, tandis que d’autres s’attardent sur ses déclarations fracassantes. 

Pour Michael Atchia, la démission de sir Aneerood Jugnauth montre que ce dernier a fait preuve d’honnêteté.

Jocelyn Chan Low fait ressortir que le ministre mentor a parfois été brutal dans ses déclarations, ce qui ne reflète pas les qualités d’un ministre mentor qui, selon lui, doit faire preuve de sagesse. Il estime que ce poste a peut-être été créé pour éviter une partielle au no 7. 

Pour Raj Meetarbhan, en revanche, sir Aneerood Jugnauth, en tant que ministre mentor, a su convaincre grâce à sa détermination à revendiquer la souveraineté de Maurice sur les Chagos. L’ancien rédacteur en chef est d’avis que le lobbying du ministre mentor a été un facteur décisif le 22 juin dernier lors du vote à l’ONU. 

Toutefois, ils sont tous unanimes sur un point : si sir Aneerood Jugnauth ne se sentait plus capable d’assumer ses fonctions en tant que Premier ministre, la démission était inévitable.