Economie

Bilan 2015: la construction dans le rouge

C’est un bilan morose que font les opérateurs du secteur de la construction. Et pour cause, avec une décroissance estimée à 4,3 % en 2015, ils estiment que la situation est critique, d’autant plus que plusieurs problèmes sont récurrents. La décroissance dans la construction passe de 8,5 % en 2014 à 4,3 % en 2015, selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius. Endetté à hauteur de Rs 85 milliards, le secteur peine à décoller, même avec l’intérêt du gouvernement à initier des projets. « Nous n’avons qu’une partie infime dans l’endettement du secteur et il faut impérativement que les banques se prononcent plus flexibles envers les entrepreneurs concernant le financement des projets », lance Gérard Uckoor, président de l’Association des petits entrepreneurs. Même constat de la part de Bhooshan Ramloll, vice-president de la ‘Building & Civil Engineering Contractors Association’(BCECA), qui affirme que les entrepreneurs sont confrontés à de nombreux obstacles. « Outre les problèmes de financement, nous avons un manque de main-d’œuvre. Le problème, c’est que les chômeurs à Maurice ne sont pas aptes à intégrer le secteur de la construction. Il faut alors faire un bon profil de ceux à la recherche d’un emploi et permettre à nous d’avoir recours à la main-d’œuvre étrangère », fait ressortir Bhooshan Ramloll. Quant à Gérard Uckoor, il déplore le retard des clients à régler leurs dettes et que cela nuit au bon développement du secteur de la construction. « Si la décroissance au sein du secteur continue à s’intensifier, on verra bientôt la perte d’emplois. Il nous faut aussi une école de métiers, afin de mieux former et encadrer les Mauriciens pour devenir plus productifs et efficaces dans leurs domaines », explique notre intervenant. Avec des projets d’envergure qui se pointent pour 2016, une relance est attendue de la part des opérateurs, mais Bhooshan Ramloll soutient que le secteur privé s’est montré assez timide en ce qui concerne le démarrage des projets, malgré l’intérêt du gouvernement à faire en sorte que le secteur puisse connaître une relance. « Nous sommes obligés de rester optimistes, vu que plusieurs projets sont en passe d’être lancés en 2016. 2015 reste toujours une année où il n’y a pas eu de grands changements, mais nous espérons que l’an prochain, l’état des affaires s’améliorera », conclut-il.
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