Bhurosy Mohit est vendeur de fruits au Marché Central depuis près d'une trentaine d'années. Un métier exigeant, mais qui lui permet de regarder l'avenir avec sérénité.
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Lundi matin, au Marché Central, on est attiré surtout par des mangues d'un jaune orangé soigneusement installées sur l'étal de Bhurosy. À Rs 50 et Rs 75 l'unité et trois pour Rs 200. Certes, au début, les prix font tiquer, mais après avoir goûté à une petite tranche offerte par le marchand, la clientèle est convaincue qu'elles valent leurs prix et les achètent.
« Ces mangues sont de la variété dite Eugénie et elles sont cultivées dans des vergers d’un établissement sucrier », dit Bhurosy. C'est l'une des meilleures, parmi les diverses variétés qui existent, dit-il. Ce qui fait, poursuit-il, qu'elles sont très demandées, malgré leurs prix. Toutefois, dit-il, la récolte tire à sa fin. « D'ici deux semaines on aura tout épuisé. » Parlant de leurs prix, il explique qu’il ne tire qu'un profit de Rs 10 sur chaque mangue.
Outre les mangues, on trouve aussi des papayes de la variété Solo, produites également par la sucrerie. Il explique que les gens sont de plus en plus friands de ce fruit. Autre fruit qui attire l'attention est la grenade au couleur rouge, importée d'Égypte et dont le prix varie de Rs 50 à Rs 75 l'unité. Plusieurs personnes dont des touristes achètent de divers fruits. « Les Mauriciens consomment de plus en plus de fruits », dit-il.
Il dit qu'il se concentre davantage sur les fruits saisonniers durant cette période. « Après les litchis, je vends des mangues et dans les semaines à venir, des maçons et jamblons », confie-t-il. À la fin de la saison des fruits locaux, il se rabattra sur les fruits importés. Ce qui fait qu'il a du travail tout au long de l'année.
Comment est-il devenu marchand de fruits ? Bhurosy explique que c'est un ami qui l'a initié, alors qu’il n'avait que 12 ans. « Graduellement, j'ai appris les rouages du métier et aujourd'hui cela fait près d'une trentaine d'années que je suis au Marché Central », avance-t-il.
Il avoue qu’être marchand de fruits au Marché Central est un métier très exigeant. Il commence vers 7 heures et travaille jusqu'à 18 heures de lundi à samedi et dimanche et les jours fériés jusqu'à midi. « Je n'ai pas un jour de congé », dit-il. Ce qui explique, poursuit-il, que les jeunes ne veulent plus intégrer ce secteur.
Toutefois, il avance qu'il aime ce métier qui lui a tout donné dans la vie. « J'ai pu fonder une famille et je finance aujourd'hui les études universitaires de ma fille unique », dit-il.
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