Bhim Sunnassee, président de la Petrol Retailers Association : «Les consommateurs doivent bénéficier d’une double baisse»

Le PPC se réunit très prochainement. Quelles sont vos attentes ?
Ce n’est pas seulement moi ou l’association qui attend une baisse. C’est l’ensemble de la population. Le prix du baril de pétrole sur le marché international est actuellement en dessous de 70 dollars, parfois même autour de 66 dollars. Dans ce contexte, il n’y a aucune raison valable pour que la STC maintienne les prix à leur niveau actuel. 

Les consommateurs mauriciens devraient bénéficier de deux éléments favorables. Premièrement, la baisse des cours du pétrole à l’international. Deuxièmement, l’économie d’un milliard de roupies réalisée grâce au nouveau contrat d’approvisionnement avec l’entreprise omanaise. Il est donc tout à fait logique que les prix à la pompe soient revus à la baisse, et ce, de manière significative. 

Quel pourcentage de baisse estimez-vous raisonnable ? 
Je ne m’avancerai pas sur un chiffre. C’est à la STC de jouer la carte de la transparence et d’expliquer clairement, chiffres à l’appui, ce qui justifie une baisse – ou pas – et dans quelles proportions. 

Par le passé, elle expliquait que le pays réalisait des bénéfices sur l’essence mais enregistrait des pertes sur le diesel. Qu’en est-il aujourd’hui ? C’est à elle de nous le dire. 
Ce que je peux affirmer, c’est que le mécanisme d’ajustement reste le même : les prix peuvent augmenter ou diminuer d’un taux maximal de 10 %. Donc, si baisse il y a, ce sera probablement dans cette fourchette.

Quel impact une telle baisse aurait-elle sur la population ? 
Les effets seraient immédiats. Ils ne se limiteraient pas à un soulagement à la pompe. Une baisse des prix des carburants aurait un effet domino : réduction des coûts de transport, ce qui se répercuterait positivement sur les prix des denrées alimentaires et d’autres produits essentiels. 

Avec tous les éléments favorables que nous observons actuellement, j’espère que les autorités ne chercheront pas à justifier un statu quo en invoquant des excuses comme le manque de fonds. Il est temps que la population bénéficie enfin d’un véritable soulagement économique.