Bharati: « Mon rayon de lumière s’est éteint »

[row custom_class=""][/row] « Sa naissance m’avait apporté du bonheur. Ania était ma fille unique. Je passais tout mon temps avec elle. Nous jouions ensemble, faisions des câlins. Elle savait juste dire « Ma ». Et quand elle avait prononcé ce mot, j’étais aux anges. Elle était tout pour moi. Sans elle, ma vie n’a plus de sens », dit-elle, le regard vide. Cette femme au foyer dit vivre dans la tourmente. « Depuis le décès d’Ania, je me sens seule. Ses cris, ses rires, ses pleurs, tout me manque. Cela résonne dans mon cœur. La vie est cruelle, injuste. Dès que je mets les pieds dans notre chambre, je craque en voyant ses jouets. Kifer tonn kit mwa mo tifi. » [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14252","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-23687","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Ania"}}]]

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14253","attributes":{"class":"media-image alignright size-full wp-image-23688","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"470","alt":"Ania"}}]]Traumatisme

Sunil, le grand-père maternel d’Ania, se dit anéanti. Il souffre davantage en voyant la détresse de sa fille. « Bharati ne mange plus depuis le décès d’Ania. Elle a perdu goût à la vie. Elle était une maman formidable qui faisait tout pour son bébé. Elle ne cesse de regarder la photo d’Ania et pleurer. Kan li get foto Ania, li dir li ‘kifer to pan atan mama’. Li kares linz so tifi. » Le papa de Bharati soutient que celle-ci est traumatisée. « Elle n’a pas connu une vie facile. Après un an de mariage, elle s’est séparée de son époux en raison de problèmes conjugaux. Aujourd’hui, elle perd son enfant unique. Je m’inquiète pour elle. Je prie pour qu’elle sorte de ce traumatisme », dit Sunil. Selon la grand-mère, « Ania ti bien atase ek Bharati. Elles étaient inséparables. Si Ania ne voyait pas sa mère, elle pleurait à chaudes larmes. Ma fille l’emmenait partout ».

Ania, une enfant gaillarde

Dans la région, pour le peu que les gens qui la connaisse, Ania est décrite comme une « enfant gaillarde ». « Elle était toujours joyeuse. Li zwe ek li koz ar nou dan so prop langaz. Li fer ban zest ki fer nou rie. Et aujourd’hui, Ania n’est plus. C’était une fille ravissante. Tout le monde aimait jouer avec elle. La petite aimait qu’on la prenne en photo. Le jour de son anniversaire, elle était magnifique. Elle laisse un grand vide dans cette maison. Le 31 mars sera à jamais un jour triste pour notre famille, notamment pour Bharati qui a perdu l’amour de sa vie », avance une proche, lors des funérailles.