Mercredi soir, dans l’émission « Soirée de Campagne » animée par Nawaz Noorbux, Mahen Jhugroo et Rajesh Bhagwan ont échangé des mots vifs sur les « Moustass Leaks ». Entre accusations et promesses, chacun a promis de mettre la vérité au jour et d’exiger des comptes, avec en toile de fond les enjeux de sécurité et de transparence.
Invités de l’émission « Soirée de Campagne », Mahen Jhugroo, candidat de L’Alliance Lepep, et Rajesh Bhagwan, candidat de l’Alliance du Changement, se sont prononcés sur les controverses entourant les « Moustass Leaks ». Dans une ambiance tendue, les deux candidats aux législatives ont échangé sur les révélations qui secouent le gouvernement sortant et les promesses de justice en cas de victoire.
Mahen Jhugroo a ouvert le feu, déclarant que « la vérité se saura bientôt » sur l’affaire des enregistrements téléphoniques. « Concernant les écoutes téléphoniques, qui ne sait pas qui est Missier Moustass dans le pays ? » s’est-il exclamé avant d’ajouter : « Dir Missier Moustass napa trakase. Laverite pou deor biento… Pa kit pei ale. »
Selon lui, plusieurs questions doivent encore être résolues : « Qui a donné l’ordre d’enregistrer ? Qui a fait les enregistrements ? Qui les a manipulés ? Qui a comploté et dans quel intérêt ? Où est l’appareil ? »
L’ancien ambassadeur a assuré que si L’Alliance Lepep reprend le pouvoir, elle amendera la loi pour que les coupables soient poursuivis en vertu de la Prevention of Terrorism Act. Il a ajouté qu’une commission d’enquête a été instituée et a demandé « de la laisser faire son travail ».
Le commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip n’aurait-il pas dû « step down » ? À cette question, Mahen Jhugroo a répondu que c’est au Premier ministre sortant de décider. « Kan li trouv pa korek, li pran desizion tout swit », a-t-il dit. À la question de savoir s’il a sollicité le Federal Bureau of Investigation (FBI) en tant qu’ancien ambassadeur à Washington, il a répondu par la négative, tout en faisant ressortir que l’Alliance du Changement doit des explications sur les Rs 220 millions trouvées dans le coffre-fort de Navin Ramgoolam.
En face, Rajesh Bhagwan, qui s’est dit « choqué » par les « Moustass Leaks », a indiqué que cela prouve une « gouvernance en désordre ». Il a aussi confirmé que la voix qui lui est attribuée dans l’une des bandes sonores est bel et bien la sienne.
Rajesh Bhagwan a également souligné le mécontentement croissant de la « population chrétienne qui est en colère », en citant les récentes prises de position de l’évêché et de Xavier-Luc Duval, allié de L’Alliance Lepep, face aux événements controversés comme l’affaire de la Vierge Marie.
Il s’est insurgé contre le fait que la population n’aime pas qu’on touche à sa liberté. « Depi lontan pe kraz popilasion, pe ekout popilasion. Pe kraz media, IBA ek Icta. Il y a lnternet… des jeunes internautes sont arrêtés. ‘Pe fer dominer. Pe met sarz provizwar’ », a fustigé le candidat de l’Alliance du Changement.
Selon lui, face à tout ce qu’on entend « se enn lot koulou dan zot serkey (faisant allusion à L’Alliance Lepep ; NdlR). Aujourd’hui, la population veut connaître la vérité. ‘Pa met komision danket pou sove an dezord. Dan zot prop gouvernnman ena zot prop dimounn pe zour zot ek CP. CP fer boukou travay pou zot. Pa kapav met li deor’ ».
Rajesh Bhagwan s’est engagé à ce que la vérité éclate si l’Alliance du Changement arrive au pouvoir : « Pa pou ena dominer me bizin rann kont. Mem lor bann zafer kinn arive pandan COVID. PM prezid enn komite me pena prose verbal. Bizin rann kont. »
Il ne s’est pas privé de réitérer sa vision d’une « prison cinq étoiles » à Côte d’Or, avec des équipements modernes pour garantir des enquêtes dignes de ce nom. Selon lui, une telle infrastructure est nécessaire pour faire la lumière sur les cinq dernières années et, notamment, sur l’affaire MedPoint, qu’il souhaite rouvrir. « Pou bizin fer enn bon prizon 5 etwal avek tou amenite. Lasal anket ek bann ekipman modernn. Pou bizin konn laverite kinn pase sa 5 dernie lane la », a-t-il expliqué.
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