Des habitants de Belle-Vue-Maurel ont signé une pétition qu’ils ont fait parvenir au bureau du Premier ministre. Ils s’élèvent contre la nuisance que leur pose une salle de fêtes. Celle-ci, disent-ils, ne respecterait pas les conditions rattachées à son permis. Ce que réfute le propriétaire des lieux.
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ÀRiverside Street, Belle-Vue Maurel, des habitants n’en peuvent plus de la pollution sonore émanant d’une salle de fêtes. « Le gérant ne respecte pas l’heure de fermeture. Les fêtards font du bruit jusqu’aux petites heures, tandis que la musique joue non-stop. Cela nuit à notre tranquillité », expliquait dans ces mêmes colonnes Manivassen Arnasalon, un résident de la localité. « Ce problème perdure depuis plusieurs années. Je ne peux plus supporter tout ce tapage à chaque fête, car je suis souffrant. »
En 2015, n’ayant obtenu aucune réaction des autorités concernées, des habitants ont signé et fait parvenir une pétition au bureau du Premier ministre. Le conseil de district de Rivière-du-Rempart avait ensuite sommé le propriétaire de la salle de respecter les conditions rattachées à son permis d’opération.
Sollicité, Prembhoodas Ellayah, président du conseil de district, nous avait expliqué que le permis d’opération de cette salle n’avait pas été renouvelé. « Le gérant opère dans l’illégalité. L’affaire a été portée devant la justice. Nous attendons le jugement de la Cour. »
«Non-respect des conditions »
Il convient de rappeler que pour célébrer des mariages et d’autres événements, le propriétaire d’une salle doit détenir un Building and Land Use Permit. Il doit notamment aménager un espace parking, solliciter l’assistance de policiers pour chaque événement, équiper son bâtiment d’un système d’insonorisation et respecter le limite d’heure autorisée pour les fêtes nocturnes, soit 22 heures. « Dans le cas présent, le propriétaire de la salle ne respecte pas certaines conditions », a confirmé le président du conseil de district.
Selon nos recoupements, le propriétaire de la salle a obtenu son permis en 2013, sans que les habitants n’aient eu l’occasion d’émettre des contestations. Selon Manivassen Arnasalon, « ce que les habitants ont vu, c’était un panneau annonçant l’ouverture d’une salle polyvalente, sans préciser la nature des activités qui y seraient organisées. Au début, ce sont des réunions de prière qui s’y déroulaient. Puis elles ont fait place à des réceptions, des mariages et autres fêtes. Il y a eu des allées et venues incessantes des voitures. Certains fêtards ivres n’hésitent pas à uriner devant nos maisons », ajoute-t-il.
Après que Manivassen a protesté contre le propriétaire de la salle, ce dernier lui a fait servir une mise en demeure pour « obstruction au bon déroulement de son business ». Il lui réclame Rs 1 million de dommages. Giandeo Chacoury, le propriétaire de la salle, est intervenu dans l’émission, accusant Manivassen et les protestataires de lui « mettre des bâtons dans les roues ». Il a martelé qu’il respectait toutes les conditions rattachées à son permis d’opération.
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