Faits Divers

Belle-Rose : des cambrioleurs dérobent Rs 400 000 de bijoux

Sanjay explique que les cambrioleurs savaient où se trouvaient les objets de valeur. Sanjay explique que les cambrioleurs savaient où se trouvaient les objets de valeur.

À la rue Coriolis, à Belle-Rose, un butin à valeur sentimentale précieuse a été dérobé en pleine matinée le 26 juin. Durant un vol audacieux et commis avec sang-froid, des voleurs ont emporté des bijoux d’une valeur de Rs 400 000, appartenant à la famille Bajeet. Sanjay, l’époux, attend toujours un miracle de la police.

« On n’aurait jamais pensé que cela nous arriverait et dans cette rue si tranquille. » Ces mots reviendront à plusieurs reprises dans la bouche de Sanjay durant la conversation. Le mercredi 15 août, il est affaissé dans un fauteuil à l’étage de son domicile. Sa femme Hunssini se tient à ses côtés, avec Soobrabrah, sa belle-mère et leur aîné, inscrit à l’école Beau-Séjour, tandis que la petite dort.

Hunssini, l’épouse de Sanjay montre le petit meuble qui contenait une partie de ses bijoux.
Hunssini, l’épouse de Sanjay montre le petit meuble qui contenait une partie de ses bijoux.

L’incompréhension taraude tout le monde, de même que le mode opératoire des malfrats soulève des interrogations. « Par où sont-ils passés, par la rue ou un raccourci à l’arrière ? Comment sont-ils repartis ? », s’interroge Hunssini, avant de lâcher, avec résignation : « De toute façon, ils étaient à plusieurs et ils ont dû nous surveiller pendant plusieurs jours. »

Mardi matin, comme les autres jours, dans cette rue à sens unique, Sanjay et sa belle-sœur ont déjà quitté leur domicile pour aller travailler. Sa femme a accompagné les deux enfants à un pique-nique organisé par l’école maternelle de la petite. Vers 9 h 15, la belle-mère s’apprête à se rendre à Super-U pour faire des courses. Un peu plus tard, elle rentre au bercail, dépose ses achats et part à son cours de yoga. Il est 10 heures. Elle revient un peu avant midi. Dans la maison, elle ne remarque rien, jusqu’au retour de Sanjay. « Je suis allée à l’étage en prenant un escalier situé à l’extérieur », raconte-t-elle.

Début d’inquiétude

Lorsque Sanjay rentre du travail, il remarque que la porte d’entrée est ouverte, il croit que sa femme et les enfants sont déjà rentrés du pique-nique. C’est au retour de Hunssini que va s’installer un début d’inquiétude. Celle-ci remarque l’absence d’un sac dans une vitrine. Elle ouvre le meuble. Le sac n’y est plus. Aussitôt, elle demande à Sanjay s’il l’a vu. Celui-ci, sans se douter de rien, répond par la négative. Mais sa femme pressent quelque chose de grave.

Selon Sanjay, les bijoux volés valent près de Rs 400 000.
Selon Sanjay, les bijoux volés valent près de Rs 400 000.

« Je savais que je n’avais pas mis le sac ailleurs, je suis montée à l’étage, explique-t-elle. Ma mère était assoupie dans un sofa, elle m’a dit qu’elle n’avait pas touché au sac. Je suis allée vérifier des bijoux dans un tiroir. Mon inquiétude grandissait. Dans le tiroir, des bracelets en or, des bagues et deux câbles “identité” avaient disparu. Là, j’ai compris que des voleurs étaient passés. » Dans une chambre à côté, les malfrats ont aussi emporté Rs 200 posées sur une table et Rs 15, dans la chambre de leur garçon.
Au rez-de-chaussée, ils feront main basse sur des bracelets en or (batana), des boucles d’oreilles, six montres. Fait notable : aucun tiroir n’a été endommagé, aucun meuble forcé, ou de vêtements éparpillés. « On dirait qu’ils ont agi sans frayeur ni inquiétude, ils savaient où chercher. En moins de deux heures, ils ont emporté plus de Rs 400 000 de bijoux et de montres », lâche Sanjay. Mandés, les limiers du Central Investigation Division arriveront après une heure, suivis des deux membres du Scene of Crime Office. Le lendemain, le couple Bajeet a porté plainte au poste de police de Rose-Hill.

Ils n’ont reçu aucune information sur l’enquête policière. « On a l’impression que la police ne se préoccupe de rien. Il faut que ça arrive à un des leurs pour qu’ils comprennent notre traumatisme », fait observer Hunssini. La nouvelle a déjà fait le tour du voisinage et désormais chacun est sur ses gardes. « Ce n’est plus la peine, avec un tel butin, ils ne reviendront pas. Ils iront sévir ailleurs », se dit Sanjay.


Sanjay : « Je n’ai pas les moyens de refaire d’autres bijoux »

Après le vol, la famille a fait installer une grille.
Après le vol, la famille a fait installer une grille.

Même si on retrouve ses bijoux, Hunssini explique qu’elle ne pourra plus jamais les remettre. « C’est une malédiction, une guigne », dit-elle. Quant à son époux, il explique qu’il n’a pas les moyens d’en refaire d’autres.
« Nos enfants sont encore petits, il faudra plutôt économiser pour leur éducation. D’ailleurs, ni mon salaire ni celui ne ma femme ne suffiront pour refaire les bijoux. C’est perdu à jamais, il faut faire une croix dessus. »
Puis il laisse éclater sa colère : « Nous avons économisé pour acheter ces objets, les bijoux de ma femme sont le symbole de notre mariage, c’était un moment unique. On peut refaire ces bijoux, mais ils rappelleront plutôt un mauvais souvenir, pas le mariage.»

Une étrange visite quelques jours avant

Quelques jours avant le vol, deux signes avant-coureurs auraient dû alerter le couple Bajeet. La première fois, des voisins ont aperçu un individu roder à moto dans cette rue à sens unique. La deuxième fois, un homme bien mis a pénétré dans la cour des Bajeet, puis il a pris les escaliers à l’arrière. Un voisin qui l’a aperçu lui a alors demandé ce qu’il cherchait. Il s’est fait passer pour un agent d’assurance, à la recherche d’un client.
Pour la famille, il ne fait aucun doute que les cambrioleurs sont déjà venus inspecter les lieux. « Grâce à leurs téléphones portables, ils ont vu ma mère revenir des cours de yoga », explique Hunssini.

Sa mère est convaincue que les cambrioleurs étaient encore à l’intérieur lorsqu’elle est revenue. « Ils sont passés par l’escalier intérieur pour fuir, pendant que je grimpais l’escalier extérieur. Ils n’ont pas eu le temps d’emporter une enveloppe qui contenait Rs 4 000. Je n’ai entendu aucun bruit, car j’avais mis la radio », raconte-t-elle. Avant qu’ils ne fracturent la porte pour pénétrer dans la maison, une voisine les a vus, mais elle a pensé à des parents venus rendre visite aux Bajeet.

 

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