Une nouvelle tentative est lancée pour faire vivre le Belle-Mare Tourist Village. Landscope (Mauritius) Ltd, qui a hérité du site, a lancé, le dimanche 22 avril 2018, une Request for Proposals pour redévelopper, louer, opérer et maintenir cet emplacement de 21 000 mètres carrés.
Depuis sa construction au coût de Rs 185 millions en 2011 pour le compte du gouvernement afin d’en faire un centre commercial à fort potentiel touristique dans l’Est, le Belle-Mare Tourist Village n’a jamais pu ouvrir ses portes. Une fois les travaux complétés, le gouvernement était parvenu à la conclusion que le projet n’était pas viable.
Après avoir décidé de ne pas se lancer dans l’opération du site et l’avoir laissé à l’abandon pendant plusieurs années, la décision avait été prise d’en confier la gestion au privé. Mais les opérateurs ne se sont pas bousculés au portillon.
Une première Expression of Interest avait été lancée en avril 2017 dans l’espoir de trouver des locataires pour remplir les espaces disponibles, soit quelque 4 780 m2, occupés notamment par 35 emplacements commerciaux, un bloc administratif et une aire de restauration. Mais l’exercice n’a suscité que peu d’enthousiasme. Pour pouvoir ambitionner d’obtenir une échoppe, il fallait démontrer que les produits ou compétences qui y seraient exposés avaient un cachet unique et particulier.
Landscope (Mauritius) Ltd opte maintenant pour un gestionnaire des lieux qui pourra prendre en charge l’intégralité du site. Du côté de la firme, on souligne que l’endroit suscitera davantage d’engouement avec la réouverture, prévue à la fin de l’année, du Waterpark, qui se trouve à quelques centaines de mètres, ainsi que le développement de plusieurs arpents de terrain par le Sugar Investment Trust à travers un partenariat stratégique.
L’objectif de Landscope (Mauritius) Ltd est de faire de ce village touristique un endroit vantant le savoir-faire mauricien et d’y organiser des événements culturels. Le Belle-Mare Tourist Village est un projet qui avait commencé à prendre l’eau dès le départ. Avant l’ouverture du chantier, l’ébauche était évaluée à Rs 90 millions. Or, c’est finalement le double que l’État a dépensé.
Dans son rapport de 2014, le bureau de l’Audit avait été très critique sur ce projet. Il avait constaté qu’il n’existait aucune étude de faisabilité du projet au ministère des Finances, qui l’a chapeauté. L’Audit a aussi remarqué qu’il n’existait aucune approbation écrite du projet au Central Procurement Board. Aucun document n’avait été trouvé au ministère des Finances relatif à l’exercice d’appel d’offres sur la gestion de la construction ou le mode de paiement.
À trois reprises, la State Investment Corporation (SIC) a été chargée de trouver un repreneur, soit pour louer le complexe, soit pour l’acheter. La dernière fois c’était il y a deux mois, à travers une demande de manifestation d’intérêt. Mais à chaque fois, la SIC a fait chou blanc. Personne ne s’est présenté.
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