Cela coûtera Rs 2,5 millions par mois pour opérer la Waterpark. Avant sa fermeture, le parc d’attraction n’engrangeait guère plus de Rs 1,5 million mensuellement, ce uniquement pendant quatre mois de l’année. Des chiffres qui laissent des membres du conseil d’administration pessimistes sur la viabilité financière du parc.
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Le Waterpark n’a aucune chance d’exister durablement. C’est l’opinion de certains des membres du conseil d’administration du Sugar Investment Trust (SIT), propriétaire du parc de loisirs. Ce qui les inquiète, c’est le grand nombre d’employés qui ont été recrutés et les frais d’opération élevés. En parallèle, nos sources avancent que le Waterpark ne fait carton plein que durant quatre mois de l’année et se retrouve pratiquement au chômage durant les mois plus froids. Ce qui rend impensable, selon leurs calculs, que les opérations du parc suffisent à le maintenir à flots.
Deux sources différentes de la hiérarchie confirment au Défi Quotidien qu’il faudra environ Rs 2,5 millions mensuellement pour couvrir les dépenses du Waterpark. « Nous avons recruté près de 80 employés, explique l’une d’elles, leurs salaires pèsent Rs 1,2 million, avec tout le reste, cela nous arrive à des dépenses mensuelles de Rs 2,5 millions. Cela quand le parc n’opère à plein régime que durant quatre mois de l’année. En hiver, c’est mort. » Cette source se dit également sceptique par rapport au salaire cité pour un gestionnaire du parc en passe d’être recruté : autour de Rs 450 000.
Notre deuxième source estime toutefois que ce n’est pas un problème, vu que le candidat qui obtiendra probablement le poste a de l’expérience dans la gestion de parcs d’attraction. « C’est une pro dans le domaine, assure cette source, le problème, c’est que le parc a perdu Rs 600 millions dans le passé et on voulait au départ recruter 120 personnes ! Tout est réuni pour que nous perdions encore beaucoup de millions. »
Selon cette source, à l’époque où le Waterpark opérait encore, durant les bons mois, les recettes pouvaient varier entre Rs 500 000 et Rs 1,5 million au maximum. Les autres mois de l’année, ce chiffre atteignait à peine les Rs 200 000 ou Rs 300 000.
L’absence d’autres sources de revenus fait également l’object de critiques. Initialement, il était question de réinventer le parc, avec de nouvelles attractions financées par un partenaire stratégique étranger, voire un hôtel destiné aux équipe de tournage qui viennent à Maurice. Autant de sources de revenus alternatifs qui auraient pu colmater les brèches. Mais ces plans ont depuis été abandonnés pour une réouverture du parc tel quel, géré entièrement par le SIT.
Le Défi Quotidien a contacté Preetam Boodhun, le président du SIT, pour un commentaire sur le sujet. Toutefois, ce dernier n’a même pas voulu entendre nos questions, arguant que le SIT plaçait beaucoup d’annonces dans les publications du Défi Media Group. « Ça doit être donnant-donnant, vous ne pouvez pas continuer à tout tourner de manière négative », nous a-t-il déclaré. Le CEO, Pravin Jhugroo, n’était pas joignable.
Rappelons que la réouverture du Waterpark avait initialement été prévue pour juillet 2017 avant d’être repoussée pour novembre, puis décembre. La nouvelle échéance avancée est février prochain.
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