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À Bel-Etang : une mère et sa fille terrorisées lors d’une vente de voiture

Recherché par la police, Selven Valliamah est considéré comme un individu dangereux.
  • Swastee, 56 ans : « Enn fraksion segon linn pez enn spray dan mo figir »
  • Le suspect, Selven Valliamah, s’enfuit avec Rs 50 000. 
  • Déjà arrêté pour meurtre, l’homme est activement recherché.


« To anvi mor ? » Ces mots résonnent encore dans la tête de Swastee, 56 ans. Cette mère de famille, domiciliée à Sébastopol, a eu affaire à Selven Valliamah, 29 ans, mercredi après-midi. Muni d’un couteau, ce dernier lui a aspergé le visage avec une bombe aérosol, avant de prendre la fuite avec Rs 50 000. 

Swastee et sa fille Nishta*, 26 ans, sont terrorisées. Il s’avère que le suspect, actuellement recherché par diverses unités de l’Eastern Division, est connu des services de police. Selven Valliamah avait été arrêté en 2013 dans une affaire de meurtre, puis il avait été accusé de kidnapping et d’abus sexuel sur mineur. 

C’est en voulant acquérir une voiture que les deux femmes ont vécu cette mésaventure. Nishta revient sur cette rencontre fortuite. « Il y a trois mois, j’avais acheté une voiture à un courtier pour Rs 45 000. Je voulais avoir les documents pour transférer le véhicule à mon nom et aussi lui signaler un problème de batterie. Mercredi, je me suis donc rendue en bus à Lallmatie pour en parler avec lui, mais il n’était pas présent », commence la jeune femme. 

« Il y a beaucoup d’autres voitures sur place. J’en ai profité pour regarder un peu. C’est ainsi que j’ai vu une Toyota Vitz de 2009, de couleur grise. Il y avait un homme à côté. Il m’a dit qu’il s’appelait Selven et qu’il en était le propriétaire. Il désirait la vendre et je lui ai fait part de mon intérêt. Il a proposé le prix de Rs 200 000. À ce moment-là, je voulais échanger la première voiture valant Rs 45 000 et ajouter le montant restant pour avoir celle-ci. Il m’a dit de lui donner Rs 50 000 et, pour le reste, il m’a proposé une facilité de paiement », poursuit Nishta. 

Il m’a proposé une facilité de paiement."

Sa décision était prise, la jeune femme voulait cette Toyota. « J’ai retiré Rs 55 000 à un guichet automatique du village. Je lui ai demandé sa carte d’identité. Il a soutenu qu’il le n’avait pas sur lui, de même que les papiers du véhicule. Il a dit qu’il allait prendre ma première voiture. J’ai acheté une nouvelle batterie à Rs 5 000 pour remplacer celle qui était défectueuse. » Nishta est alors montée en voiture avec Selven Valliamah. « Il a conduit jusqu’à Providence, puis s’est arrêté à une quincaillerie. Il m’a dit que son épouse allait venir le rejoindre pour apporter les documents. » 

Ils se sont ensuite rendus au domicile de Nishta à Sébastopol. « Avant de lui remettre l’argent et ma voiture, je voulais les documents de son véhicule. Il hésitait à me donner sa carte d’identité. Je souhaitais éviter d’avoir des problèmes de papiers comme avec la première voiture. Finalement, je lui ai dit que j’allais réunir la somme totale et le payer dès que les documents seraient en ma possession. Il est alors reparti dans la Toyota. » 

Quelques minutes après, elle a entendu un coup de klaxon devant sa porte. Il était revenu. « Il était vexé et m’a dit qu’il m’offrait une facilité de paiement, et qu’il allait faire en sorte que son épouse vienne le rejoindre avec les documents. J’en ai alors parlé avec ma maman. Elle a accepté », raconte la jeune femme. 

Swastee s’est jointe à la discussion avec le vendeur aux côtés de Nishta. « Il nous a dit qu’il fallait aller à Bel-Étang pour les documents. Comme il était 17 heures passées, cette fois j’ai accompagné ma fille. Il s’est arrêté à une pharmacie à Montagne-Blanche », relate la maman. 

Machination

Puis direction Petit-Paquet, à Bel-Étang. « Il m’a demandé de sortir et de vérifier la voiture. Il m’a dit de me tenir un mètre devant. Ma mère était sur la banquette et lui au volant », reprend Nishta. « Puis il m’a dit d’aller à l’arrière de la voiture pour voir. À deux reprises, il m’a dit cela ». Mère et fille étaient loin de se douter de ce qui les attendait. 

« Alors que je me tenais à l’arrière de la voiture, il a démarré brusquement et a pris la route en emmenant ma mère avec lui. J’ai crié. Je me suis mise à courir derrière eux. Il y avait mon sac avec l’argent, mais ce dont je me souciais le plus, c’était maman », dit-elle.

Swastee a été tout aussi surprise par la tournure des événements : « Kifer ou pe kit mo tifi a laryer ? Li dir mwa li pou vire mem la. Li finn arete, enn 300 met divan. Mo pe krwar li pou vire. Sann kou la li dir mwa desann. Mo dir li ena mo tifi so sak, mo bizin desann ek sak larzan la. » C’est alors que le conducteur a radicalement changé de ton. « Li dir mwa : to anvi mor ? Li nek tir enn kouto li montre mwa. Li koumans zour mwa. Enn fraksion segon, linn tir enn spray linn pez dan mo figir. Linn gagn mwa lor mo lazou. » 

La quinquagénaire est descendue de la voiture sous le choc. Son agresseur a pris la fuite. « Il faisait sombre à cette heure. J’ai marché pour rejoindre ma fille. Elle était en larmes », confie-t-elle. « Kan mo mama inn revini, li pe plore ek santi salom pass », ajoute la jeune femme. Elles ont alors alerté la police. 

Quand elles ont donné son numéro aux policiers, ces derniers ont tout de suite su que c’était Selven Valliamah. « Ils nous ont dit que cet homme avait d’autres délits graves à son actif. Cela aurait pu finir par un malheur », disent les victimes. Jeudi soir, une opération a été organisée dans la région pour tenter de mettre la main sur le suspect, mais sans résultat. Vendredi, les membres de la Criminal Investigation Division et de la Field Intelligence Unit étaient aux aguets.

* prénoms fictifs

 

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