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Bébé abandonné : elle souhaite obtenir l’acte de naissance du petit

Shenaz se voit attribuer des frais supplémentaires car elle a accouché d’un bébé en janvier 2020.

Son frère, un ex-policier actuellement en prison, et sa belle-sœur qui abandonne son nouveau-né, c’en est trop pour Shenaz, une habitante de Port-Louis, âgée de 27 ans, qui se retrouve avec deux bébés sur les bras. 

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C’est au mois de décembre que Shenaz a reçu un appel de sa belle-sœur l’invitant à venir prendre son nouveau-né à l’hôpital. Shenaz s’y est rendue et a emmené le nourrisson avec elle. Une entrée a été faite au poste de police d’Abercrombie. Après, il y a eu les vaines tentatives pour obtenir l’acte de naissance de l’enfant. Ce qui aurait permis à Shenaz de régulariser sa situation et aussi de lancer les procédures d’adoption.

Shenaz a expliqué sur les ondes de Radio Plus que la mère biologique s’est montrée hostile à toute forme de collaboration. Lorsqu’elle est jointe au téléphone pour lui demander les documents du bébé, « elle s’emporte et lance des jurons ». « Li koz ban koze pas bon pou tander », soutient-elle. La Child Development Unit a bien tenté à son tour de la raisonner, mais toujours sans y parvenir, dit encore Shenaz, troublée. Entre-temps, Shenaz va elle-même donner naissance à un enfant le 21 janvier.

Dépenses supplémentaires

Avec pour résultat que la famille se retrouve avec des dépenses supplémentaires au mauvais moment. C’est-à-dire, qu’il faut continuer à rembourser un prêt bancaire contracté par le frère de Shenaz auprès d’une banque commerciale. C’était pour l’extension à l’étage de la maison familiale. C’est toute la propriété qui a servi de garantie pour un prêt de Rs 1,4 million il y a huit ans.

Le frère de Shenaz s’est acquitté des remboursements du prêt durant les premières années. Puis, il a arrêté depuis qu’il a plongé dans l’enfer de la drogue et a perdu son emploi. Un des moyens de s’en sortir était de convaincre la banque de rééchelonner la dette. Mise en présence de la demande, la banque a refusé. « On nous a demandé de vendre, ce qui ne nous est pas parue une bonne idée », explique Shenaz.  

Comment le jeune homme, pourtant promis à un bel avenir, s’est-il retrouvé embrigadé dans une telle situation ? Il a travaillé dans la force régulière, à l’Adsu et à la National Coast Guard. Mais sa conduite indisciplinée l’a entraîné vers le bas. Il s’absentait souvent de son travail et la dernière fois, vers la fin de l’année dernière, sur une période de trois mois. Il doit son arrestation suite à son inculpation dans un cas de vol de câbles sur le réseau de Mauritius Telecom. 

Me Bala Mukan : L’indispensable consentement de la mère

Me Bala Mukan, sollicité à l’antenne, a exposé la marche à suivre pour pouvoir entreprendre les démarches d’adoption du bébé abandonné. Il faut impérativement, dit l’avocat, avoir le consentement de la mère. C’est après qu’une demande d’adoption pourra être déposée devant le juge en Chambre.

Dans le cas où la mère de l’enfant n’est pas disposée à réagir, il faudrait alors lui faire servir une notice. C’est un homme de loi qui devrait s’en charger. 

Pour savoir si l’enfant a déjà été déclaré au bureau de l’état civil, il faudra faire des recherches dans les registres, a dit Me Mukan.

 

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