À Beau-Bassin/Rose Hill : un bail de Rs 1,2 million pour le promoteur de l’Urban Terminal

La municipalité propose un bail sur 60 ans au futur promoteur du terminal urbain intégré au Metro Express. Le projet est essentiel au succès du métro léger, surtout à cause des aires de stationnement qui doivent convaincre les automobilistes d’opter pour le ‘park-and-ride’.  

Après la présentation du projet de terminal urbain à Port-Louis, on en sait un peu plus sur les intentions des autorités pour Beau-Bassin/Rose Hill. La municipalité entend louer à bail le terrain occupé actuellement par la gare routière, qui se transforme aussi en gare pour le Metro Express, pour un montant annuel de Rs 1,2 million sur 60 ans. Le potentiel développeur a également l’option de construire un nouveau marché  sur le même emplacement, ou sur celui de l’actuel marché.

La superficie totale du terrain à louer est de 1 arpent et 94 perches et peut être renouvelé après les 60 années initiales. L’opérateur qui décrochera le contrat devra donc y construire le terminal urbain intégré au métro léger. L’appel d’offres lancé par la municipalité précise toutes les composantes de ce terminal urbain : une gare routière et une plateforme pour les autobus, des facilités de stationnement, des espaces commerciaux, un Food Court, des facilités pour les divertissements et un aire de stationnement pour les taxis.

Il faut souligner que depuis la présentation du Metro Express, la formule park-and-ride est considérée comme essentielle pour que le projet soit un succès, ceux qui voyagent notamment par autobus ne pouvant assurer une masse critique à eux seuls. Il faut donc convaincre un certain nombre d’automobilistes de délaisser leurs véhicules. Si la première phase du métro léger doit être opérationnelle d’ici la fin de l’année, ce sera justement sans cette option de park-and-ride, vu l’absence d’aire de stationnement adéquat à Rose Hill. À Port-Louis également, le terminal urbain ne sera pas prêt avant deux ans.

L’appel d’offres de la mairie de Beau-Bassin/Rose Hill met plutôt l’accent sur le shopping et précise que les lieux devront attirer une large palette de clients, avec des kiosques à côté des enseignes plus importantes. Ces infrastructures doivent en théorie attirer les touristes également et encourager des activités nocturnes.

Puis, il y a la partie optionnelle : un nouveau marché  intégré à tout cela, à la Place Margéot qui jouxte la gare routière. Toutefois, l’éventuel promoteur peut opter pour un marché à la rue Duncan Taylor, où se trouve l’actuel. Dans les deux cas de figure, l’opérateur pourra construire des aires de stationnement sur les niveaux se situant au-dessus du marché lui-même.

Ce que tout cela coûtera à la municipalité ? Pas un sou. Les coûts devront être entièrement encourus par l’opérateur.