Un malade sous surveillance constante s’est enfui de l’hôpital psychiatrique. Il était accompagné d’un autre patient. Ils ont été rattrapés quelques heures plus tard à leur domicile.
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L’ hôpital Brown-Séquard a été le théâtre d’une évasion le vendredi 7 septembre. Vers 4 heures, ce jour-là, deux internés ont faussé compagnie aux membres du personnel hospitalier. L’un des malades, vu son comportement, devait rester sous surveillance constante. « C’est un patient dangereux. L’infirmier s’est sans doute endormi et c’est en raison de cette négligence qu’il a pu quitter les lieux », confie un infirmier.
Par la suite, deux infirmiers se sont rendus au domicile des deux patients et ils les ont trouvés. Après plusieurs heures de négociation avec les membres de leur famille, ils ont pu ramener les patients à l’hôpital. Il est habituel que des patients quittent l’enceinte de l’hôpital. Mais si un patient placé sous la surveillance d’un infirmier s’échappe, l’affaire est grave.
« Certes, il est difficile de fuir de l’hôpital Brown-Séquard, mais ce n’est pas impossible. Il ne faut pas sous-estimer les capacités intellectuelles des personnes internées. Elles ont tout le loisir d’observer les allers et venues, le système de rotation des membres du personnel et peuvent profiter de l’heure des visites pour prendre la poudre d’escampette. »
Les grilles et les agents de sécurité aux endroits stratégiques ne peuvent empêcher les fugitifs de fuir par une ouverture dans les toilettes ou franchir les murs d’enceinte. « Les patients qui fuient de Brown-Séquard le font bien souvent pour retrouver leur famille ou leurs enfants. »
Ce qui inquiète davantage, c’est l’heure à laquelle les membres du personnel ont constaté l’absence des patients. La semaine dernière, un patient avait regagné le domicile de ses proches vers 16 h 30, mais ce n’est vers 18 h 30 que l’administration de l’hôpital a appelé sa famille pour signaler sa disparition.
Normalement, dès que le personnel constate l’absence d’un patient, il doit faire une déclaration au poste de police situé à l’entrée de l’hôpital pour déclencher les recherches.
« C’est très difficile d’assurer une surveillance constante des 700 à 800 patients de l’hôpital. Certains ne sont pas enfermés comme dans une prison, ils circulent librement », indique une source.
« Les patients qui ont fui avaient indiqué aux infirmiers qu’ils se rendaient aux toilettes, avant de prendre la clef des champs », explique un des responsables de l’hôpital Brown-Séquard. « L’établissement a été construit de telle façon qu’il n’y ait pas d’antivols, pour éviter des suicides par pendaison. Ces deux internés ont déjoué la vigilance des infirmiers, en déplaçant des cônes en béton », précise-t-il.
« Ils ont mené cette opération, plusieurs jours durant sans que les membres du personnel ne remarquent quoi que ce soit. »
Le médecin donne la garantie que d’autres mesures seront prises pour éviter d’autres évasions. Concernant la sécurité à l’intérieur de l’hôpital, il souligne que lorsque ces deux patients ont quitté l’enceinte de l’hôpital, les gardiens étaient peut-être endormis, car cela s’est passé vers 4 heures du matin.
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