Faits Divers

Beau-Bassin : trois prisonniers poursuivis pour possession de drogue

Peroomal Veeren, Vishnu Dusrath et Gilbert Noël Louis doivent répondre, en cour intermédiaire, d’une accusation de possession de Subutex, avec circonstances aggravantes. La drogue avait été découverte dans leur cellule à la prison de Beau-Bassin le 11 décembre 2009.

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Comment  ont-ils fait pour se procurer du Subutex en prison ? Peroomal Veeren, Vishnu Dusrath et Gilbert Noël Louis sont accusés de possession de Subutex avec circonstances aggravantes. C’est le 11 décembre 2009 que la drogue avait été découverte dans leur cellule à la prison de Beau-Bassin.

Le 2 mars 2017, le Senior Prisons Officer Seevananda Apasamy et l’ex-Assigned Superintendant of Prisons Deoraj Parbotteah ont témoigné en cour. Ils ont relaté comment ils ont découvert du Subutex dans un seau de peinture dans la cellule no 23 du Block B de la prison de Beau-Bassin. Cette cellule était alors occupée par Peroomal Veeren (33 ans), Vishnu Dusrath (41 ans) et Gilbert Noël Louis (36 ans).Ces trois hommes répondent d’une accusation de possession de drogue dangereuse avec circonstances aggravantes en cour intermédiaire. Ils ont plaidé non coupable.

Peroomal Veeren, qui a défrayé la chronique récemment, est défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel. Les deux autres accusés sont défendus par Me Rex Stephen. La poursuite est représentée par le chef inspecteur Bissessur.

Le surveillant Seevananda Apasamy a relaté qu’une fouille a eu lieu dans la cellule qu’occupaient les trois prévenus, le 11 décembre 2009, à 20 h 50. « La porte était bloquée par les trois prévenus. On a dû demander de l’aide aux éléments de la Prison Security Squad (PSS). Ces derniers ont défoncé la porte de la cellule », raconte-t-il.

Le témoin est entré dans la cellule et a trouvé de la drogue dans un seau de peinture. Ensuite, les prévenus ont été conduits à la réception. La prison a contacté l’Anti-Drug & Smuggling Unit (Adsu). Les pièces à convictions ont été mises sous scellés en présence des prévenus.

Contre-interrogé par le Senior Counsel Gavin Glover, le témoin a concédé qu’il n’y avait pas eu de reconstitution des faits de cette perquisition. Le surveillant Seevananda Apasamy a affirmé que chacun avait sa responsabilité au moment de l’opération.

Contradictions

Lorsque Me Rex Stephen lui a demandé s’il a vu ce que faisaient les prévenus à travers le spy hole, il a répliqué qu’il n’avait pas regardé. Il a expliqué avoir grimpé sur une table placée devant la cellule pour voir ce que faisaient les prévenus et il les a vus bloquer la porte avec un lit. Il a admis que cet élément n’est pas mentionné dans sa déposition. Puis, le surveillant Seevananda Apasamy s’est contredit en soutenant que la porte était bloquée par un bâton mop (serpillière).

Est-ce que les prisonniers étaient censés avoir une serpillière dans leur cellule ? « Non », a répliqué le témoin. Puis, il a soutenu que les prisonniers l’utilisent pour nettoyer leur cellule. Il a aussi dit avoir porté des gants lors de la fouille, mais il ne sait pas si le seau de peinture a fait l’objet d’une expertise.

Son collègue, un ancien surveillant, a toutefois déclaré avoir saisi des portables, une seringue,  et le seau de peinture qui contenait 152 « emballages de Subutex », entre autres. Il a affirmé qu’ils ont tenté d’ouvrir la porte avec la clé mais qu’elle était bloquée par les prévenus.

Ils ont dû contacter leur supérieur, l’ex-Deputy Commissionner of Prisons Binaye Kumar Goury pour l’informer de la situation. Ils ont dû l’attendre avant d’enfoncer la porte. Il a ajouté que les prévenus ont été ensuite conduits à l’hôpital après cette opération vu qu’ils ont été blessés quand les surveillents ont défoncé la porte pour pénétrer dans leur cellule.

Contre-interrogé par Me Gavin Glover, l’ex-surveillant a expliqué que lui et son collègue Seevananda Apasamy sont entrés dans la cellule pour effectuer la fouille et que les membres de la PSS leur ont porté assistance. À une question de Me Rex Stephen sur le bâton mop, le témoin a dit que ce n’est pas considéré comme un « prohibited object ».

Le procès, présidé par le magistrat Azam Neerooa, a été ajourné au 21 mars pour que les avocats de la défense présentent leurs plaidoiries.

 

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