À Beau-Bassin : surpris deux fois le même jour, un voleur de litchis est lynché 

Il a passé un sale quart d’heure. Lundi, ce jeune de 22 ans s’est introduit en deux occasions dans un verger de litchis au Thabor à Beau-Bassin. Cependant, alors qu’il prenait la fuite, il s’est retrouvé face à des personnes hostiles. Il a été lynché avant d’être remis à la police de la localité.

L’agent de sécurité du centre explique que depuis un mois, le jeune homme rôdait dans les parages, laissant planer un sentiment d’insécurité auprès des résidents de la localité. « Il a déjà commis des vols chez des habitants du quartier. Il a même menacé une de ses victimes. Li tir kouto », ajoute le gardien. 

Lundi, alors que ce dernier était sur son lieu de travail, le suspect s’est introduit dans le verger une première fois, très tôt. « Il est venu le matin vers 6 heures, alors que j’étais affairé. Il est reparti avec des litchis. Des résidents l’avaient surpris une première fois, il a été roué de coups. Ils l’ont laissé partir », poursuit le gardien. Malgré cette sévère mise en garde, le jeune homme est retourné sur place quelques heures plus tard, en espérant ne pas se faire prendre.

« Malgré ce qui lui était arrivé le matin, il est venu une seconde fois pour voler des litchis. Cette fois, je l’ai surpris enjambant le mur du centre avec un sac. J’ai couru après lui pour le rattraper. Monn kriye voler, voler », relate le gardien. Le suspect a pris la direction de la rue Vandermeersch. « Des membres du public l’ont interpellé. Banla inn trap li bate », dit-il. 

Pas question une nouvelle fois de le laisser s’en tirer à si bon compte. Il a été encore une fois lynché. Il saignait. Le gardien et son collègue ont conduit le suspect au centre où la police de Beau-Bassin les a rejoints. Elle a récupéré un sac en raphia qui était en possession du suspect. Il contenait 3 kilos de litchis. La valeur marchande est estimée à Rs 600. Le voleur a été conduit au poste de police et a dû recevoir des soins à l’hôpital. 

Pour le gardien, cette arrestation est une bonne chose. À sa dernière victime, le suspect aurait lancé « Mo pa per la polis », confie-t-il. « Trwaziem fwa si li vini swa li bless dimounn swa li touye », lâche-il. Il déplore la visite de voleurs dans le verger. « Cela fait cinq ans que je travaille ici. En douze occasions, des malfrats y ont sévi », précise-t-il.