Béatrice Antonio-Françoise, chargée de cours au MIE : «J’ai eu des profs très généreux dans leur enseignement»

Béatrice Antonio-Françoise est chargée de cours au Mauritius Institute of Education depuis un peu plus de sept ans, dans le département Kreol Repiblik Moris. Elle y forme les enseignants et participe activement au développement du curriculum. Titulaire d’un doctorat en traductologie et en études créoles, son parcours académique a été largement influencé par ses propres enseignants, qui l’ont inspirée dès le plus jeune âge. « Cela a commencé avec ma maîtresse du primaire, Rashida Ismael, au Lorette de Curepipe, suivie de Jacqueline Wan au secondaire. Elles étaient passionnées par ce qu’elles faisaient », confie-t-elle.

Béatrice cite également Alain Rouget, son enseignant de littérature française, et Mme Mustun, enseignante d’anglais, qui lui ont transmis la passion pour les langues. « J’ai eu des enseignants très généreux dans leur enseignement. Et ce partage a un impact sur la vie de leurs élèves, vingt ans après », souligne-t-elle. Pour elle, être enseignant est une vocation gratifiante, car c’est un métier où l’on est constamment dans la transmission de connaissances.

Cependant, elle considère que l’apprentissage est un processus continu. « J’apprends beaucoup de mes étudiants. Ils ont énormément à nous apporter aussi », affirme Béatrice, consciente de la richesse des échanges avec ses élèves. Ce rôle de passeuse de savoirs, elle le vit avec une grande reconnaissance pour ceux qui l’ont guidée tout au long de son propre parcours.

Elle se souvient particulièrement de son professeur de mathématiques, M. Paul Hung, qui a su donner le goût des chiffres à ses élèves grâce à une approche unique. Pour elle, chaque rencontre avec ses anciens enseignants est un moment de gratitude, un rappel des bases solides qu’ils lui ont données et qui continuent d’influencer son travail aujourd’hui. « Je viens de rencontrer mon ancien recteur, M. Jerry Lee, et c’est avec beaucoup d’émotion que j’apprends qu’il suit mon parcours », confie-t-elle.