Récemment élu président de la Mauritius Export Association (MEXA), Beas Cheekhooree fait un tour d’horizon du secteur d’exportation et évoque les défis que Maurice devra relever cette année.
Publicité
Vous êtes nommé président de la MEXA. Quels sont vos sentiments ?
Je dois dire que j’ai hérité d’une association qui est en pleine forme et qui est solide financièrement. L’ancien président m’a laissé une plateforme bien gérée pour que je puisse prendre le flambeau et amener le secteur d’exportation à bon port. Ce secteur est un pilier de l’économie mauricienne et en tant que nouveau président, ma mission est d’aider les entreprises à augmenter les exportations.
Quels seront vos priorités pour cette année ?
Il nous faut d’abord nous attaquer au problème du déficit commercial, qui est l’un des plus gros problèmes de notre économie. C’est-à-dire que nous importons plus que nous exportons. Quelque part, nous avons perdu notre vocation exportatrice. Pour ce faire, nous devrions avoir un secteur manufacturier solide et compétitif. Par ailleurs, il faut mettre en place un système de logistique approprié pour relier notre économie à nos marchés. Il y a aussi un besoin d’avoir une stratégie de marketing agressive.
Comment se porte le secteur d’exportation actuellement ?
Le secteur d’exportation a toujours fait face à des challenges. Mais ce qui est extraordinaire avec ce secteur, c’est qu’il a toujours trouvé les solutions à ses problèmes. Je suis confiant que nous allons œuvrer dans le même sens. Cette fois-ci, la situation est différente. Un petit pays comme Maurice est prise en ‘sandwich’ entre la globalisation et le protectionnisme. Aussi, nous devrons trouver de nouvelles stratégies. J’espère qu’avec la participation de toutes les parties prenantes du privé et du gouvernement, nous allons trouver une plateforme commune pour booster ce secteur.
Quel secteur, selon vous, mérite une attention particulière ?
Les grandes entreprises à Maurice sont déjà bien structurées pour relever les défis. Ce sont les petites et moyennes entreprises (PME) qui sont les plus vulnérables. Nous les encadrerons et leur donnerons le soutien nécessaire afin qu’elles puissent exporter leurs produits et services et ce, quel que soit le secteur dans lequel elles opèrent. En visant l’exportation, les PME peuvent se développer davantage car elles seront moins affectées par les produits importés.
Quels sont les défis majeurs que le secteur d’exportation doit relever cette année ?
Sur le plan international, les élections présidentielles en France prévues pour bientôt, apporteront des incertitudes. Et lorsque l’on entre dans une phase d’incertitude, cela a définitivement un impact sur les exportations. En outre, la France est un marché important pour nos exportations. Toutefois, c’est une occasion pour nous de devenir plus résilient. Au niveau local, nous constatons qu’il y a une chute dans le secteur manufacturier. Une économie sans un secteur manufacturier solide ne peut progresser. Ainsi, nous devons consolider ce secteur.
Biographie
Beas Cheekhooree est le Managing Director de la Mauritius Chemicals and Fertilizers Industry Limited (MCFI). Détenteur d’un B.Sc. (Chemical Engineering), University of West London, il a débuté sa carrière dans les années ‘80 à Tate and Lyle et est parti ensuite en Inde. Par ailleurs, il a rejoint Harel Mallac Export Ltd en 2013 comme Managing Director.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !