Vendredi 15 novembre, une mère dit avoir été agressée par sa fille sous le regard de policiers. Les agents, selon elle, n’auraient rien fait pour l’aider.
Marie a 59 ans. C’est une mère meurtrie qui a finalement décidé d’aller porter plainte contre sa fille de 37 ans. Au poste de police de Résidence Barkly, elle l’accuse de l’avoir agressée. Cela, en présence de policiers qui n’auraient pas bougé le petit doigt pour l’aider. « Li vreman difisil. Zanfan ki oun soufer pou donn nesans ek ki ou finn nouri ek ou prop lame ek ou la swer. Zordi sa mem zanfan la pena oken respe pou so prop mama. Li zour mwa ek li bat moi », dit Marie. « Li pa enn plezir pou al denons ou zanfan la polis », ajoute cette mère de quatre enfants, de guerre lasse.
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Mère et fille vivent dans la même maison, Marie au rez-de-chaussée et sa fille à l’étage avec ses enfants. Ébranlée par les coups du destin, Marie n’a qu’un souhait : tenter de surmonter ses souffrances et mener une vie paisible.
Mais depuis le début de l’année, le torchon brûle entre mère et fille. « En deux mois, j’ai perdu ma mère, mon frère et un de mes petits-enfants de 17 ans. Ils sont morts dans un accident. J’ai besoin de calme. Ma fille et ses enfants font tout pour me pourrir la vie. Monn dir li aret fer tapaz. Depi sa monn vinn move. Linn koumens zour mwa ek arsel mwa plis. Mo fatige al get ban lotorite konserne. Me personn pa pe trouv enn solision pou mwa. Fodre monn mor ki solision pou aparet, » confie Marie.
Pour la énième fois, vendredi aux alentours de 7 h 30, une dispute a éclaté entre la mère et la fille. Toile de fond : le tapage occasionné par la fille et ses enfants. Mécontente de la remarque que sa mère lui a faite, la fille s’en est, une nouvelle fois, prise à elle, selon Marie. Sa fille, vexée et furieuse, l’a insulté et l’a traité de tous les noms. « Si mo pa per pou met dife ar mwa, mo pa pou per pou met twa dan enn la rivyerr disan », aurait ajouté la fille.
Marie soutient que sa fille a menacé de l’agresser, mais elle a pris la fuite pour se réfugier chez elle avant d’appeler la police. Quand les quatre policiers sont arrivés, Marie dit être sortie pour leur expliquer ce qui s’était passé. Sa fille est également sortie. Puis, sans crier gare, elle s’est jetée sur sa mère pour l’agresser. « Ti ena kat la polis. Zot temwen kouma mo tifi inn bat mwa et ti pe rod desir mo linz. Mo de neve ki finn vinn tir mwa », déclare Marie.
Mauvais caractère
Ayant reçu des coups, elle s’est rendue à l’hôpital munie d’un formulaire 58. Marie a une légère blessure au visage et aussi des ecchymoses sur tout le corps. « J’espère que la justice va prendre en considération le calvaire que je suis en train de vivre. J’ai peur pour ma sécurité. Ma fille a mauvais caractère. Elle a déjà tenté de s’immoler par le feu et s’est retrouvée à l’unité des grands brûlés à l’hôpital de Candos. Sa lepok la, sis mwa monn fer li manze ziska ki li bien. Si li pa per pou met dife ar li, li pa pou per pou touy mwa. Souvan li dir mwa li pou pou pik enn kouto ar mwa », affirme Marie.
Du côté de la police, on nous informe qu’une enquête a été initiée par rapport à cette affaire. Aussi, la police a tenté de ramener la paix entre la mère et la fille, mais en vain.
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