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Bâtisse détruite par un chêne en plein cyclone - Samad Ozeer : «Aidez-moi à construire une nouvelle maison svp» 

Samad Ozeer montre les dégâts causés par le chêne qui s’est effondré sur sa maison. Le chêne, vieux de 18 ans, n’a pas résisté aux rafales de la tempête Eleanor.

Samad Ozeer peine encore à y croire : l’arbuste qu’il a planté il y a 18 ans et qui est devenu un immense chêne, s’est effondré jeudi matin lors du passage de la tempête Eleanor, démolissant une partie de sa bâtisse en tôle. Le père de famille, qui précise qu’il possède déjà 800 blocs, demande de l’aide pour construire une maison en béton.

Si quelqu’un lui avait dit, il y a 18 ans, que l’arbuste qu’il plantait et qui deviendrait un grand chêne détruirait un jour sa maison, Samad Ozeer ne l’aurait certainement pas cru. Il a fallu le passage de la forte tempête tropicale Eleanor pour que sa bâtisse en tôle soit détruite. Le laboureur de 48 ans a porté plainte au poste de police de Bel-Air-Rivière-Sèche pour signaler la destruction de sa demeure. 

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L’heure est aujourd’hui à la reconstruction pour le père de famille. Il demande de l’aide pour bâtir la maison en dur dont il rêve tellement pour lui, son épouse Fazila, qui est femme au foyer, ainsi que pour leur fille de 16 ans. 

Vendredi, Le Défi Plus décide de lui rendre une petite visite. Le quadragénaire s’apprête à prendre sa première bouchée de Mine Apollo quand nous nous présentons devant ce qui reste de sa maison. « Venez. Je vais vous montrer l’arbre », lance-t-il. 

La scène est surréaliste. L’immense chêne a tout ravagé lorsqu’il a été déraciné, laissant derrière lui un amas de tôle et de béton. Ce qui est était autrefois une chambre d’adulte n’a pas été épargné. 
Tout est sens dessus dessous. Le béton qui tapisse le sol a été soulevé, ce qui laisse apparaître les pierres de la fondation. Quant à l’armoire, elle n’est guère dans un meilleur état, tout comme le lit et le téléviseur qui sont sérieusement endommagés. 

« Pie kass » 

Samad Ozeer raconte l’histoire de cet arbre : « Letan monn marie, enn kouzinn mo madam finn donn nou sa pie la. Dimounn apel sa ‘pie kass. Se enn kouzin pie lafours sa. Sa lepok la, mo ti fek fini aranz lakaz. » 

Il explique avoir planté l’arbuste à une distance d’un mètre de sa maison, dans l’espoir qu’il lui procure de l’ombre et de la fraîcheur une fois qu’il serait grand. Au fil du temps, les racines du chêne ont pris leur place dans la terre. Puis un jour la nature a décidé de reprendre ses droits. 

Le jeudi 22 février 2024, dans la matinée, Samad Ozeer était dans sa chambre à coucher quand il a été réveillé en sursaut par un bruit assourdissant. Il était 9 h 30. « Monn tann tol pe kit so koulou. Monn nek inn tane ‘krak’. Monn leve. Lerla monn dir mo madam sorti depi dan lasam vit », raconte-t-il. 

En sortant, ils sont tombés des nues. « Gagn pa krwar letan trouv sa ! Kouma dir dan fim », dit-il. Les racines du chêne ont soulevé une partie de sa maison. « Tout s’est joué en quelques secondes. J’ai réalisé que nous avons frôlé la mort vu que nous dormions. L’arbre qui devait nous procurer de l’ombre aurait pu nous ôter la vie », précise-t-il. 

Le quadragénaire ajoute que dans sa chute, le chêne a endommagé la structure même de la maisonnette. « Lakaz koule partou depi pie la inn tombe », fait-il ressortir. « J’avais construit ma maison en tôle sur un terrain familial. Je dispose de tous mes documents, y compris ceux liés à l’arpentage. Donc légalement, je suis héritier d’un lopin de terre », détaille-t-il. 

Son plus grand rêve a toujours été de construire une maison en dur afin de mettre sa famille à l’abri. « Mais la vie ne m’a pas fait de cadeau. J’ai ainsi été obligé de construire une maison en tôle en attendant que je sois stable financièrement », explique-t-il. 

Son projet est d’autant plus urgent que sa famille et lui sont désormais sans abri, vu que sa maisonnette en tôle ne tient plus qu’à quelques clous. Ils ont certes trouvé refuge chez son oncle qui vit non loin, mais ce n’est qu’une solution temporaire. 

Ce qu’il aimerait, c’est construire sa maison en dur. « Je dispose déjà d’environ 800 blocs. Il me reste à acheter des agrégats afin de commencer la construction », dit-il, en guise de bonne foi. 

Le hic, poursuit-il, est qu’il est le seul à subvenir aux besoins de sa famille : « Mon épouse ne jouit pas d’une bonne santé. Je dois aussi m’occuper de ma fille qui est en Grade 10. »

Raison pour laquelle il lance un appel à des bénévoles, à des travailleurs sociaux ainsi qu’aux élus de la circonscription, en somme, toute personne qui désire lui venir en aide. « Aidez-moi svp à construire ma nouvelle maison », demande Samad Ozeer, la gorge nouée.

 

 

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