Bateaux de plaisance : des «canvasseurs» illégaux sur nos plages

«Travailler au noir est une tendance à Maurice.» C’est ce qu’affirme le ministre du Tourisme, Anil Gayan, en réponse aux questions concernant  les « canvasseurs  » illégaux sur nos plages.

Leurs activités ont éclaté au grand jour il y a une semaine à la suite des heurts sur la plage de Blue-Bay entre des opérateurs et ces agents opérant au noir. 

Le ministre n’a pas caché son agacement par rapport au phénomène. Il souligne que travailler au noir est devenu une coutume, la tendance dans le pays. « Chaque secteur est touché. Ceux concernés commencent à travailler au noir et, par la suite, ils  font pression pour être régularisés », a déclaré le ministre. 

Une source du ministère affirme, elle, que cette pratique ne passe pas inaperçue aux yeux des inspecteurs du ministère. Toutefois, elle ne dit pas si des mesures dissuasives sont envisagées ou s’il y a une enquête en cours.  Le problème des « canvasseurs » illégaux a, rappelons-le, fait l’objet d’une question parlementaire du député du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Thierry Henry, la semaine dernière. Celui-ci avait évoqué la bagarre ayant éclaté sur la plage de Blue-Bay.

Pour rappel, le travail des « canvasseurs » consiste à trouver des clients pour des sorties à bord de bateaux de plaisance. C’est une activité qui est régulée par la Tourism Authority depuis 2007.

Pour avoir le droit d’opérer, ces « canvasseurs »  sont tenus d’avoir un permis et de le renouveler annuellement contre une somme de Rs 5 000. Les détenteurs du permis ont l’obligation de l’avoir sur eux lorsqu’ils opèrent ou une copie certifiée, disponible contre une somme de Rs 1  500. Tout détenteur du permis est tenu d’opérer dans une région spécifique. Sa résiliation intervient si un plaisancier décide de se séparer de son « canvasseur » ou si un bateau change de propriétaire. 

Toutefois, un certain nombre de «  canvasseurs » opèrent sans autorisation. Leur nombre exact n’est pas connu.