Bateaux au service du réseau Chowrimoothoo : le skipper Jacquelin Surengon inculpé d’entente délictueuse

L’Independent Commission against Corruption (Icac) n’en a pas fini avec le skipper Jacquelin Surengon.

Vivant de l’aide sociale, il a été arrêté lundi pour entente délictueuse en vue de blanchir l’argent provenant du trafic de drogue entre Maurice et Madagascar en se procurant deux bateaux pouvant effectuer cette traversée. Quatre jours plus tôt, sa femme, sa belle-soeur et le mari de celle-ci avaient été inculpés de blanchiment dans le cadre de la même affaire, devant la cour de Mapou.

L’équipe de Navin Beekarry soupçonne ce vieux loup de mer d’avoir aidé le réseau dirigé par le trafiquant condamné Curly Chowrimoothoo d’importer de l’héroïne de la Grande île durant au moins deux ans. L’homme est l’un des premiers skippers à avoir prêté ses services à des trafiquants. Il a déjà purgé une peine de prison au début des années 2000 pour avoir facilité l’évasion de Sabitree Devi Sabapathee, l’épouse de Rajen Sabapathee, vers Madagascar alors qu’elle devait faire face à un procès aux assises.

Jacquelin Surengon est soupçonné d’avoir aidé les proches de Curly Chowrimoothoo à faire l’acquisition du Maggi Maï et du Ty Amor à travers des prête-noms. Sa femme, Bibi Nooreza Edoo Surengon, sa belle-soeur Bibi Nazleen Mathurah et l’époux de celle-ci, Mohamed Zyad Mathurah, ont déjà donné une version qui confortent ces soupçons. Le Maggi Maï, qui est enregistré au nom du couple Mathurah, a été saisi en mai dernier par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) dans le cadre de l’enquête sur les Rs 100 millions d’héroïne découvertes chez les Chowrimoothoo, à Cité Kennedy.

Saisie d’héroïne

La commission anticorruption avait ouvert une enquête sur les finances et la logistique à la disposition du réseau Chowrimoothoo après cette cette saisie des 5,6 kilos d’héroïne. Elle a alors découvert que le Maggi Maï est enregistré auprès de la Tourism Authority. Le couple déclare avoir accepté d’être des prête-noms pour Jacquelin Surengon au vu de ses démêlés avec la justice.