
« Baro pa aret lavi est un outil de communication et de sensibilisation pour encourager le changement de vie des détenus », affirme Josian Babet, principal animateur de l’émission depuis un peu plus d’un an. Diffusé chaque dimanche sur Radio Maurice, ce programme, lancé il y a une vingtaine d’années par le père Gérard Sullivan et sœur Maud Adam, continue de toucher les cœurs des détenus et de leurs proches.
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L’émission vise à briser l’isolement carcéral en offrant un espace d’écoute et de dialogue. Chaque semaine, un centre de détention est mis à l’honneur, et les messages des détenus ou de leurs familles sont lus à l’antenne. « Ce sont les détenus eux-mêmes qui donnent vie à l’émission », souligne Josian Babet. Les appels téléphoniques en direct et les messages reçus via WhatsApp, parfois de l’étranger, traduisent la force des liens familiaux et spirituels. La musique occupe aussi une place importante, notamment pour les détenus qui ne reçoivent pas de visites, soit environ 30 % de la population carcérale.
Depuis ses débuts, sa durée a été étendue d’une à deux heures face à l’affluence des appels. L’équipe d’animation compte notamment Bertrand Khosaly et Annabelle Némorin. Des représentants d’ONG sont invités chaque semaine pour sensibiliser sur des thèmes comme les droits humains, la santé mentale ou la responsabilité individuelle.
À travers les témoignages d’anciens détenus, Baro pa aret lavi rappelle que la prison n’est pas une fin en soi. L’intervention d’anciens détenus permet de montrer qu’un autre chemin est possible. Véritable lien entre les murs de la prison et la société, l’émission incarne un message d’espoir et de réinsertion.
Jubilé des détenus du 22 au 27 juillet
Un jubilé des détenus se tiendra du 22 au 27 juillet à Beau-Bassin, dans le cadre de l’Année Sainte proclamée par le pape François. D’anciens prisonniers y prendront la parole et participeront aux animations. Cette initiative vise à sensibiliser le public au sort des ex-détenus. Josian Babet rappelle que sans réelle chance de réinsertion, le risque de retour en prison demeure. « Même s’ils mangent bien en prison, une prison reste une prison. Ils veulent retrouver leur liberté », souligne-t-il.

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