Barman: un métier qui mélange agilité, créativité et jovialité

Il est 10 heures. C’est l’heure à laquelle Ravindranath Fokeerah, plus connu sous le nom de Sham, commence sa journée de travail. Il exerce le métier de barman dans un des restaurants de Bagatelle Mall of Mauritius. Il travaille de 10 heures à 16 heures et de 17 heures 30 à 23 heures, 5 jours et demi dans une semaine. Sham prépare des boissons en deux temps trois mouvements. « Le métier de barman consiste à créer des boissons, à préparer des boissons, à élaborer des cocktails et à servir des boissons alcoolisées et non-alcoolisées déjà créées, des cocktails de renom international d’après la carte de menu du restaurant et à préparer des boissons qui découlent de notre propre créativité », explique Sham.

De A à Z

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4893","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-7919","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"655","alt":"Barman"}}]]« J’ai appris à exercer le métier de barman tout en travaillant comme serveur. C’est un de mes anciens collègues, Anil Boodhooa, que je considère comme un frère, qui m’a appris de A à Z ce métier. À la base, j’étais serveur. J’ai exercé le métier de serveur durant 3 ans et graduellement, j’ai appris le métier de barman avec Anil. Je l’aidais autant que je le pouvais et l’observais quand il préparait les boissons. C’est quand l’aide barman d’Anil est parti que j’ai pris sa place. Graduellement, j’ai appris les coins et recoins de ce métier passionnant en l’observant, en écoutant ses conseils et en prenant note des dosages des composants requis. J’ai un carnet où je note toutes les formules et dosages, car dans ce métier, la précision est de rigueur. Ainsi, j’ai exercé le métier d’aide barman durant 3 mois et je suis devenu barman par la suite », relate-t-il. Sham confie que sa plus grande satisfaction a été d’obtenir que les boissons qu’il prépare aient le même goût que celui d’Anil. « Cela me procure une grande joie quand le client, satisfait de la boisson que j’ai préparé, donne un commentaire positif ou passe une deuxième commande pour la même boisson », souligne-t-il, en se disant chanceux de sa formation professionnelle pratiqué dans son lieu de travail avec Anil Boodhooa, sans avoir eu besoin d’aller suivre des cours. Il fait ressortir que le métier de barman requiert, avant tout, une mémoire d’éléphant, car il est primordial de se rappeler des compositions, car un simple faux pas peut détourner une boisson. « La précision est essentielle. De plus, nous avons des boissons qui constituent de 2 à 4 couleurs. Dans ce cas, nous devons savoir implémenter les étapes précises afin d’avoir la couleur requise. À la demande du client, il est essentiel de savoir le dosage précis si les clients demandent une boisson légèrement modifiée à celle d’origine. Tout est une question de ratio », avance-t-il, en ajoutant qu’il est essentiel d’être créatif et innovateur en cherchant de nouveaux mélanges de boissons qui raviront les papilles des clients.

De l’informatique à la restauration

  Toutefois, Sham confie qu’il était loin de se douter qu’il exercera un jour le métier de barman quand il était petit. Après le Higher School Certificate, il a suivi des cours en réparation et maintenance d’ordinateurs, de mise en réseau, entre autres. « Cependant, j’avais l’habitude de travailler à temps partiel dans les restaurants durant les vacances scolaires. Après mes cours, je suis resté dans le domaine de la restauration », ajoute notre interlocuteur. Pour conclure, Sham soutient que le métier de barman regorge d’opportunités dans les restaurants, les hôtels et les bateaux de croisière.