Editor's-choice

Barkly et La Butte : Rs 371 millions déboursées en termes de compensation

Dans un communiqué émis vendredi soir, le ministère des Infrastructures publiques et du Transport s’explique sur certains points par rapport aux événements du jour à Barkly et à La Butte. Il soutient que toutes les procédures et dispositions légales ont été suivies à la lettre.

Publicité

À Barkly, il y a 21 cas d’empiètement sur les terres de l’État, à la rue Mgr Leen, 15 cas concernent des squatters. Dans 32 cas, il y a eu une acquisition obligatoire.

« L’exercice d’acquisition obligatoire a eu lieu en 2014. Des notices one été servies aux occupants concernés d’évacuer les sites depuis avril 2014. Depuis avril 2017, les occupants concernés ont été constamment avisés qu’ils allaient devoir évacuer les sites. Des discussions ont  été engagées avec eux pour que ces évacuations se passent dans les meilleures conditions », indique le communiqué.

Au total, le gouvernement a déboursé Rs 371 millions. « Dans d’autres cas où il y a éligibilité pour une compensation et où le montant n’est pas contesté, les procédures pour le paiement sont en cours et les notaires ont été choisis. Dans les cas où il y a contestation du montant proposé, les occupants ont soumis leurs dossiers pour une réévaluation à l’Assessment Board du gouvernement », précise-t-on au ministère des Infrastructures publiques. Et d’ajouter que la « majorité des occupants ont accepté de partir selon les dispositions légales. »

Le ministère soutient que les autorités et la cellule sociale que le gouvernement a mise sur pied pour se pencher sur les différents cas, ont eu « plusieurs réunions depuis plusieurs mois avec les occupants concernés dans un esprit de dialogue et de compréhension mutuelle. »

L’intervention de la police sur les deux sites est expliquée par le fait que le gouvernement doit, comme stipulé dans le contrat le liant à Larsen & Toubro, compagnie en charge du projet de Metro Express, libérer tous les empiètements et autres structures au plus tard le début de septembre 2017.

« Pour cette raison, les dernières notices ont été servies aux occupants dans le délai légal et avec une date finale du 31 août dans la majorité des cas. Dans certains cas, le délai avait déjà expiré. De ce fait, la police s’est rendue sur le terrain pour procéder à la démolition de toutes les structures et bâtiments pour libérer l’alignement et le buffer zone délimitée. »

Le cas de la famille Rujubali, dont les domiciles étaient sur le point d’être démolis vendredi, est aussi expliqué. Dans le cas des héritiers de Mansoor Rujubali, le bail a pris fin en 2013 et une compensation de Rs 1,5 million a été proposée. Les quatre héritiers ont accepté la proposition et ont demandé à être payés.

Dans le cas d’Azam Rujubali, les autorités soutiennent qu’il « occupe un terrain loué à M. Potaren qui est décédé en 2005 » et qu’Azam Rujubali « a juré dans un affidavit que M. Potaren lui a donné la permission d’y habiter ». La même année, une demande est faite au ministère du Logement et des Terres pour régulariser sa situation. Une demande rejetée. Pour les autorités, nous sommes ici dans l’illégalité depuis 2005. Une compensation de Rs 1,8 million sera offerte en avril 2017 et le 9 août, le principal concerné est informé qu’il doit aller chez le notaire pour « toucher sa compensation ». Proposition refusée, car la compensation est considérée comme inadéquate.

Le 17 août 2017, une notice de squatter lui est servie et il est prié de partir dans un délai de 14 jours, c’est-à-dire le 31 août 2017. Pour le ministère des Infrastructures publiques, « depuis 2005 M. Rujubali a été toujours dans l’illégalité sans un bail, sans payer de loyer et sans permis de construction de la municipalité de Port-Louis. »


Le même tracé qu’en 2013

De Rose-Hill à Port-Louis, le tracé du Metro Express est identique à celui envisagé en 2013 pour le Light Railway Train. Que ce soit à Résidence Barkly ou à La Butte, ce sont les mêmes endroits, et donc les mêmes maisons, qui sont concernés. C’est un des points de défense du gouvernement par rapport à la ligne adoptée par l’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui avait affirmé à La Butte, vendredi après-midi, que « zot inn sanz proze-la. »

À l’Hôtel du gouvernement, on avance que « rien a changé au niveau du tracé dans les régions de Barkly et de La Butte. Dire le contraire, c’est faire de la démagogie. » En 2013 comme en 2017, c’est Singapore Cooperation Enterprise qui a préparé les plans du tracé.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !