Banque de Maurice : la relance économique dépend du démarrage des projets publics

La croissance économique devrait maintenir la dynamique entamée cette année. Des conditions monétaires favorables, la confiance croissante des chefs d’entreprise et des programmes d’investissements publics importants devront doper la production locale. La direction de la Banque de Maurice (BoM) maintient donc ses prévisions de croissance entre 3,8 % à 4 %. C’est ce qui ressort du compte rendu de la dernière réunion du Monetary Policy Committee (MPC) du 20 février dernier, publié le lundi 6 mars.

La BoM souligne néanmoins que des vents contraires persistent toujours et la concrétisation de la croissance réelle dépend beaucoup de la mise à exécution des projets d’investissements publics annoncés.

En se basant sur les conditions économiques locales et internationales, la Banque centrale estime que l’inflation restera modérée à court terme. L’indice devrait se maintenir à environ 2,5 % cette année. Une reprise persistante des prix des marchandises à l’échelle internationale, notamment pour l’énergie, pourrait cependant avoir un impact sur l’inflation au plan local.

Le gouverneur de la BoM, Ramesh Basant Roi, qui présidait la réunion, a souligné qu’il n’y a pas eu un écart marqué des développements économiques et financiers depuis la précédente réunion, tenue en novembre dernier. Les conditions monétaires domestiques restent stables et la performance de l’économie a été supérieure à la tendance.

La Banque de Maurice a cependant pris une position forte depuis le début de l’année pour réduire le taux de liquidité dans le système bancaire en émettant des obligations sur le marché. Le gouverneur estime aussi qu’un regain de confiance des entreprises va rassurer les investisseurs et le démarrage des projets publics va stimuler la demande intérieure.

Les membres du MPC ont commenté les performances à l’exportation et les tendances émergentes dans le secteur bancaire. Ils ont souligné l’importance des recettes des exportations pour financer le déficit du compte courant et la décision du gouvernement de mettre sur pied un comité ministériel pour tenir compte des défis de ce secteur d’exportation.

Ils ont réclamé davantage de vigilance dans la supervision des prix domestiques avec l’éventualité d’une reprise de l’inflation globale. La prochaine réunion du MPC est prévue pour le vendredi 5 mai.