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Banque africaine de développement: des détails réclamés sur la centrale de St-Louis

La BAD ne décaissera les Rs 700 millions qu’une fois qu’elle obtiendra des détails sur l’offre de la compagnie danoise BWSC. Cette firme a décroché le contrat de l’installation de quatre turbines de 15MW. La Banque africaine de développement tarde à se prononcer sur l’offre de la compagnie danoise BWSC. L’avis de cette institution financière est crucial pour la réalisation du projet d’installation de quatre turbines de 15MW à la centrale de St-Louis. Car c’est uniquement lorsque la BAD sera convaincue du bienfondé de l’offre de la BWSC, qu’elle acceptera de décaisser les Rs 700 millions nécessaires pour le financement de ce projet. Il faut souligner que le projet devait initialement coûter la somme de Rs 3,6 milliards lors du premier exercice d’appel d’offre. Le projet coûtera finalement Rs 4,3 milliards au CEB. Selon nos recoupements d’informations, c’est plus précisément au niveau de l’exercice d’évaluation que les experts de la BAD se montrent « méticuleux ». Pour certains techniciens du CEB proche du dossier, c’est la controverse entourant le projet qui pousserait la BAD à être aussi attentive aux moindres détails. Mais pour le directeur du CEB, Gérard Hébrard, les experts de l’institution africaine sont en fait en train « de bien faire leur travail » comme c’est la procédé.

Alternative

« Mais l’institution africaine est en train de prendre plus de temps que prévu sur ce projet. L’on s’attend à ce qu’ils donnent le feu vert à la mi-décembre. La situation devient difficile », avance un technicien du CEB. Que se passera-t-il si la BAD refuse de donner son approbation ? Ce scénario a déjà été envisagé par le ministre de tutelle, Ivan Collendavelloo. À l’Assemblée nationale en répondant à Paul Bérenger lors d’une Private Notice Question (PNQ), le ministre des Services Publics avait affirmé que le CEB devra se tourner vers une autre source de financement si jamais la BAD refusait à allouer des fonds additionnels. Ce projet s’annonce vital pour éviter une situation de black-out. La Banque mondiale avait d’ailleurs brandi le spectre du black-out dans un rapport rendu public cette année. Elle avait affirmé que d’ici 2018, Maurice aurait besoin de nouveaux projets de production d’électricité, en plus de ceux mis en place. Les experts de la Banque mondiale avaient aussi attiré l’attention sur l’annulation du projet CT Power. « Cette annulation est l’une des causes de cette situation périlleuse. Installation of new generation capacity is needed to prevent these capacity gaps from materializing », indique ce rapport.
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