Les conditions de vie dans les centres correctionnels sont déplorables et l’accès à l’éducation y est limité. Pourtant, les jeunes ont droit à l’éducation ; ce qui est un droit fondamental.
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C’est le constat d’une enquête du bureau de l’Ombudsperson for Children sur les conditions de vie au Correctional Youth Centre (CYC) et au Rehabilitation Youth Centre (RYC), dont les conclusions ont été rendues publiques jeudi matin 21 avril en conférence de presse. Rita Venkatasamy, Ombudsperson for Children, déplore que l’État mauricien n’ait pas encore mis en application les recommandations de l’Organisation des Nations unies ; recommandations censées améliorer la vie des jeunes au CYC et au RYC. Elle a soumis plusieurs autres propositions au gouvernement.
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Mise à jour
Rita Venkatasamy n’a pas mâché ses mots. Les détenus du RYC et du CYC sont certes « en conflit avec la loi », mais ce n’est pas pour autant, dit-elle, qu’ils doivent être dépourvus de leurs droits. Hormis les conditions de vie déplorables, les officiers de l’Ombudsperson for Children ont constaté que ces jeunes détenus n’ont pas accès à une éducation de qualité et dans ces conditions, affirment-ils, il est impossible de parler de réhabilitation. Toutefois, précise Rita Venkatasamy, ce n’est pas le staff qui est pointé du doigt mais le système lui-même. L’Ombudsperson for Children déplore aussi que l’État mauricien n’ait pas encore mis en application les recommandations de l’Organisation des Nations unies (Onu) quant aux conditions de détention des mineurs, notamment : définir l’âge minimum de la responsabilité criminelle et l’amendement de la Juvenile Offenders Act de 1935, ou encore la présentation d’un projet de loi intitulé Juvenile Justice Act. Autre recommandation de l’Onu qui, selon Rita Venkatasamy, ne doit pas être prise à la légère : la détention d’un mineur doit être le dernier recours de la justice. L’Ombudsperson for Children souligne aussi qu’il est primordial de respecter les droits des jeunes détenus, car il s’agit avant tout, dit-elle, de centres de réhabilitation. Rita Venkatasamy a aussi demandé au commissaire des prisons d’assumer son rôle. Toutefois, il y a une confusion, selon Jaganaden Rungadoo, commissaire des prisons par intérim. Il explique que le RYC est sous l’égide du ministère de la Sécurité Sociale depuis 2005 et que la loi n’a pas été amendée en ce sens.
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