À Bambous-Virieux : des habitants doivent se débrouiller avec l’eau de mer

Des habitants de Bambous-Virieux se plaignent de l’approvisionnement en eau potable.  Nitisha raconte comment les riverains sont forcés de transporter l’eau de mer pour leurs besoins. Sauf que l’eau salée ne convient pas toujours aux petits, dit-elle. Elle a avancé que le camion-citerne, si jamais il arrive, peut venir aux alentours de 23 heures.

« Ce n’est pas évident d’attendre le camion pendant toute une journée pour le voir arriver à cette heure-là », s’est-elle lamentée, ajoutant que c’est un problème qui dure depuis plus de trois mois. Elle ajoute que même quand le camion arrive, le raccord n’arrive pas jusqu’aux réservoirs qui sont sur les toits des maisons. Donc, il faut remplir avec des seaux, et faire ainsi de multiples voyages de la rue à la maison et attendre son tour alors que des consommateurs s’attroupent autour du camion.  Elle a déploré que l’eau ne coule jamais du robinet. « J’ai vu une personne âgée attendre pendant plusieurs heures près du robinet pour avoir une bouteille d’eau. Sa soif n’a pas été satisfaite ». Pourtant, les factures arrivent mois après mois.

Il fut un temps, a-t-elle dit, où l’eau coulait 24 heures sur 24. Puis, la fourniture a commencé à diminuer jusqu’à ce qu’on en arrive à ce point.

Sunil Gopal, porte-parole de la CWA, indique que tous les jours, il y a deux camions qui alimentent la région de Bambous-Virieux, en plus d’un autre qui fournit le petit village d’à côté, soit Anse-Jonchée. Il poursuit que les techniciens de la CWA sont sur place du matin au soir. Car il y a un projet à court terme pour installer un mini-réservoir qui sera capable de fournir au moins 30 mètres cubes d’eau à la région. Ce projet devrait être prêt fin janvier. Parallèlement, la CWA travaille sur d’autres projets à long terme pour trouver une solution durable.

Quant au fait que l’eau ne coule pas du tout à Bambous-Virieux, cela dépend de la topographie de la région, a fait ressortir Sunil Gopal. « Il y a des maisons qui sont construites en hauteur, d’où la difficulté pour l’eau de monter et d’approvisionner ces familles », a-t-il souligné.