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Baisse du prix des carburants - Autorités vs gréviste : dialogue de sourds 

L’émission Au Cœur de l’Info de lundi était axée sur le bras de fer Nishal Joyram / gouvernement concernant la baisse du prix des carburants.

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Le Dr Gujadhur : «Nishal Joyram veut aller jusqu’au bout»

« Des membres de l’opposition ont demandé à Nishal Joyram de mettre un terme à sa grève de la faim. Mais il a fait comprendre qu’il veut aller jusqu’au bout », avance le Dr Vasantrao Gujadhur. Il dira que la grève de la faim de Nishal Joyram peut tenir deux mois à condition qu’il consomme beaucoup d’eau. « Le gréviste de la faim perd beaucoup de poids. Il perd de la graisse. Il ne peut se tenir debout et encore moins s’asseoir. Son mental reste fort. Mais il est en proie à des faiblesses. Ce sont des signes de ‘starvation’. Mais il est déterminé à aller jusqu’au bout », souligne le Dr Gujadhur. Lors de son intervention, Ivor Tan Yan a fait comprendre que « le Premier ministre est une institution ». « Une institution ne peut mélanger les genres lorsqu’il évoque une situation sérieuse », soutient-il.

David White, le porte-parole du Conseil des religions : «Signe d’un malaise profond»

« Cette grève de la faim est le signe d’un malaise profond au sein de la société. Il y a une souffrance palpable et tangible. Au-delà du combat, c’est toute une société en souffrance qui se retrouve. Nous ne pouvons vivre dans un climat de peur. Un cancer est en train de s’installer dans la société. Le combat de Nishal Joyram a toute sa pertinence », fait comprendre David White, le porte-parole du Conseil des religions. Il est d’avis que Nishal Joyram est en train « d’exprimer quelque chose de profond ». « Il est devenu le symbole de quelque chose. L'humain doit être placé au centre du développement. Le langage de la logique ne servira à rien. La population a besoin d’un langage de compassion. Des institutions qui ne fonctionnent pas comme il se doit », dit-il.

Kailesh Jagutpal sur le gréviste : «On ne peut prendre un gouvernement en otage»

 Le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal répondait à une question de la presse sur la grève de la faim de Nishal Joyram. Il intervenait à l’ouverture d’un atelier de travail à Balaclava lundi après-midi. « Si sak Morisien desid fer ban zafer parey, kot nou pou ale ? » demande-t-il. Selon lui, il n’y a aucune raison de tenir une grève de la faim. « Il faut que le bon sens prime. On ne peut prendre un gouvernement en otage », dit-il.

Rajiv Servansingh de la STC : «Je ne vois pas une baisse du prix des carburants»

« Le prix du pétrole brut sur le marché international a baissé. Maurice achète le produit raffiné. Depuis quelque temps, le prix du produit que nous achetons a baissé. Mais cela ne justifie pas la baisse de Rs 20 par litre. Ce n’est pas la State Trading Corporation (STC) qui détermine le prix de l’essence, mais le Petroleum Pricing Committee. Nous n’allons pas soutenir une décision qui va détériorer la situation financière de la STC. L’essence raffinée est moins chère. Mais le prix du diesel est encore plus cher. Et c’est hautement subventionné », dit le directeur général de la STC. 

Quid du Price Stabilisation Account (PSA) qui est déficitaire ? 

« Pendant 15 mois, il y a eu une augmentation continuelle du prix de l’essence. Pendant 19 mois, le prix de l’essence n’a pas augmenté à Maurice. Ce qui fait qu’il y a eu un gros déficit  dans les comptes », indique Rajiv Servansingh. 

N’est-ce pas le paiement de l’amende à Betamax qui a plongé le compte dans le rouge ? « Ce n’est pas lié. Nous avons payé environ Rs 5 milliards à Betamax. Une somme de Rs 4 milliards provient du gouvernement. La STC a payé la différence (Rs 1,5 milliard) », fait-il ressortir. Selon Rajiv Servansingh, le PSA ne sera pas profitable de sitôt. « Personnellement, je ne vois pas une baisse du prix des carburants avec la situation qui perdure dans le monde. Il faut peut-être revoir le système de fixation des prix sans pour autant détériorer la situation financière de la STC », termine-t-il.

Narendranath Gopee :«Le PM doit mesurer ses propos»

« Le Premier ministre (PM) doit mesurer ses propos. La vie d’un être humain est en jeu. » Le Premier ministre, dit-il, parle de démagogie. « Me nou pann trouv okenn demagog lor laplas katedral. Au contraire nous avons vu des citoyens qui ont sympathisé avec Nishal Joyram. Le Premier ministre est très mal informé », soutient-il. 

 

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