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Baisse des marges sur les médicaments : l’Association des pharmaciens brandit la menace d’un go-slow

L’introduction du « regressive mark-up » représente un danger pour la survie du secteur pharmaceutique. Les membres de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) se sont exprimés unanimement contre cette décision du gouvernement à l’issue de la réunion qui s’est tenue au Taher Bagh à Port-Louis, mardi soir. Plus d’une centaine de membres étaient présents. Ces pharmaciens réclament la tenue d’une table ronde et menacent d’entamer un go-slow pour faire pression sur le gouvernement.

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Hossen Sohawon, secrétaire de la PAM, soutient que le « regressive mark-up » pénalise le secteur pharmaceutique privé. « Pourquoi cibler uniquement les pharmacies du privé ? La hausse des prix est générale et touche tous les secteurs. » 

Les dirigeants de la PAM ont expliqué, lors de cette réunion, que la survie de l’industrie devient difficile avec les coûts d’opération qui ne cessent d’augmenter. « Le secteur connaît déjà des difficultés avec le salaire minimum, la hausse des tarifs d’électricité et du carburant, et la dévaluation de la roupie face au dollar. Les propriétaires de pharmacies et les pharmaciens ne peuvent être montrés du doigt pour ces récentes augmentations. » 

L’introduction du « regressive mark-up » a été décidée sans consultations avec les représentants de l’association, déplorent-ils. Ils sollicitent une rencontre avec les autorités concernées pour la mise sur pied d’une table ronde afin qu’ils puissent expliquer l’impact de la réduction du « mark-up » sur l’industrie. 

Si les autorités continuent de faire la sourde oreille face à leurs requêtes, les membres de la PAM entameront une opération go-slow à travers l’île. 

« Outre les hôpitaux du public, les pharmacies du privé jouent un rôle important à Maurice, ce n’est pas qu’un business », font-ils comprendre.

La PAM soutient, dans la foulée, qu’il existe des alternatives au « regressive mark-up ». « Le gouvernement peut proposer des ‘vouchers’ pour l’achat de médicaments pour des maladies non-transmissibles aux retraités ou à ceux qui sont au bas de l’échelle », suggère-t-elle. 

Pour rappel, le Conseil des ministres a décidé, le 3 mars dernier, d’introduire un « regressive mark-up » sur huit des 11 types de produits pharmaceutiques, dont de nombreux médicaments couramment utilisés. Avec le « regressive mark-up », plus un médicament sera cher à l’importation, moins la marge de profit sera élevée.
 

  • defimoteur

     

 

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