La décision des autorités de venir de l’avant avec une réduction des marges sur une série de médicaments n’est pas au goût de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM). Une lettre a aussi été déposée au Bureau du Premier ministre pour une table ronde. Une réponse est attendue dans les jours qui viennent. Au cas contraire, les membres vont se réunir le jeudi 30 mars 2023 pour décider de la marche à suivre.
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L’option d’un go-slow est toujours envisagée par la PAM. Si aucune ligne de communication n’est ouverte avec les autorités d’ici jeudi, les membres vont se réunir pour prendre une décision. « Nous attendons une réponse du Bureau du Premier ministre où on a déposé une pétition avec la signature de 300 membres. Nous souhaitons discuter du ‘Regressive mark-up’. Si on n’a pas une réponse d’ici jeudi, on décidera de la marche à suivre lors d’une réunion de l’exécutif qui est prévue le même jour. Le go-slow est toujours d’actualité si on n’a pas de réponse », fait-on ressortir au niveau de la PAM.
Pour rappel, depuis que la décision avalisée par le Conseil des ministres, le 3 mars dernier pour introduire un ‘Regressive mark-up’ sur huit des 11 types de produits pharmaceutiques, dont de nombreux médicaments couramment utilisés, la PAM souhaite entamer des discussions avec les autorités, car, selon elle, cette décision a été prise « de façon unilatérale et sans aucune concertation avec les pharmaciens ». Il est à faire ressortir qu’avec le ‘Regressive mark-up’, plus un médicament coûtera cher à l’importation, moins la marge de profit sera élevée. Ce qui représente un « danger » pour la survie du secteur pharmaceutique.
Difficultés
Face à cette situation, une centaine de membres de la PAM se sont réunis la semaine dernière, au Taher Bagh, à Port-Louis. Ils réclament la tenue d’une table-ronde pour expliquer l’impact de la réduction du mark-up sur l’industrie. Selon des pharmaciens, « le secteur connait déjà des difficultés avec le salaire minimum, la hausse des tarifs d’électricité et des carburant, aussi bien que la dévaluation de la roupie face au dollar, les propriétaires de pharmacies et les pharmaciens ne peuvent être montrés du doigt pour ces récentes augmentations ».
Une pétition a été déposée au Bureau du Premier ministre en vue d’entamer des discussions avec la PAM car il existe d’autres options que l’imposition du ‘Regressive mark-up’. Cependant, on est catégorique. Si les autorités continuent à faire la sourde oreille face à leur requête, les membres de la PAM entameront une opération go-slow à travers l’île.
Au niveau du ministère du Commerce, on soutient qu’on travaille sur la mise en application du ‘Regressive mark-up’.
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