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À BAIN-DES-DAMES: LE CHANTIER DU CEB ENCORE UNE FOIS DÉCRIÉ PAR LES RIVERAINS

Leurs maisons étant à peine à 10 mètres de la future tank farm du CEB, les habitants de Bain-des-Dames invitent le gouvernement à revoir ce projet. Ils disent craindre pour leur vie et comptent se tourner vers le Tribunal de l’environnement.

Le ballet des engins de terrassement de General Construction se poursuit sur le chantier du Central Electricity Board (CEB) à côté de la plage publique de Bain-des-Dames. Le bruit lancinant du marteau-pilon damant la pierre sur ce terrain marécageux s’infiltre dans les moindres recoins de la maison d’Idriss Rojah, des vibrations en bonus, au grand dam de ses quatre fils et de leurs familles.

Ce mercredi, le patriarche peut enfin respirer à pleins poumons, le vent soufflant vers le large ne le couvrant pas de poussière. Entouré de ses voisins immédiats, Jim Ramen, Jean-Paul Édouard et Dan Shiblall réunis au sein de l’association Le Samaritain, il implore les autorités de reconsidérer leur décision d’autoriser le CEB à construire une tank farm à même pas dix mètres de leurs maisons.

Ces riverains disent craindre que le CEB n’installe des réservoirs pour stocker du gaz ménager sur place, ce qui représente un danger pour leurs familles. Ils citent les différents articles de loi régissant l’octroi d’un certificat d’Environmental Impact Assessment (EIA) pour un tel projet et soulignent qu’un tel chantier aurait dû se trouver à plus d’un kilomètre de toute habitation.

« Nous avions réclamé un parcours de santé, mais c’est un projet source de maladies pour nos proches qui est en train d’être réalisé », s’insurge Jim Ramen. Ils ont décidé de saisir le Tribunal de l’environnement pour que leurs droits ne soient pas lésés. « Ma femme a développé des troubles respiratoires. Elle vit un enfer. À chaque coup de marteau-pilon, la télé vibre », peste Idriss Rojah.

Jean-Paul Édouard et Dan Shiblall soulignent la dangerosité du site en période cyclonique, notamment avec la montée des eaux et l’accumulation d’eau de pluie. Ils déplorent que leurs griefs ne soient pas entendus, ce qui les pousse à dire que le gouvernement les considère comme des citoyens de seconde zone.

Le site avait préalablement été identifié pour la construction d’une centrale électrique. Après protestations, c’est la ferme de réservoirs qui a été privilégiée. Le leader de l’opposition Paul Bérenger avait effectué une visite sur le terrain de la discorde et réclamé une réévaluation du projet de tank farm. Ses récriminations sont également tombées dans l’oreille d’un sourd.

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