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Azim Moollan, l’homme à la caméra

Azim Moollan s’est d’abord lancé dans la comptabilité avant de jeter l’éponge pour se consacrer entièrement à sa passion pour l’audiovisuel.
« Rod zegwi dan pikan » est un court-métrage qui continue à faire le tour des festivals depuis sa création, en 2015. Son réalisateur, Azim Moollan, est un jeune passionné qui poursuit, lui aussi, son aventure dans le 7e art. Il se penche, d’ailleurs, sur son second scénario… À 31 ans, Azim Moollan a trouvé sa voie. Après une première expérience dans la pharmacologie, le jeune homme est aujourd’hui réalisateur de courts-métrages. Changement drastique dans la vie de celui qui s’est toujours laissé inspirer par ses envies. Il tentera même de devenir expert-comptable, mais jettera rapidement l’éponge pour se consacrer à sa passion pour l’audiovisuel. Tout petit déjà, il s’amusait à faire des vidéos en VHS avec l’appareil de son père. Aujourd’hui, ce passe-temps est devenu son gagne-pain, s’étant spécialisé dans la production de publicités. Le parcours d’Azim a été une succession d’aventures. Il a passé son enfance à Maurice jusqu’à ses 17 ans. Il s’est ensuite envolé pour le pays de Galles. Il y fera ses études avant de revenir au bercail, en 2008, pour faire de la comptabilité. « L’envie a été de très courte durée. Un an plus tard, j’ai tout arrêté et je suis reparti en Angleterre », raconte-t-il. En 2009, il tente une nouvelle expérience en participant à un atelier sur l’animation et la documentation à Londres.

Premier film de fiction

Coup de cœur assuré, il met le cap sur l’Afrique du Sud, où il rejoindra quelques personnes rencontrées à l’atelier. Il finira par faire des reportages pour l’UN Aids dans des pays de la région sud de l’Afrique. « J’ai alors commencé à faire un portfolio pour l’envoyer à la New York Film Academy en vue de m’inscrire à ses cours », explique Azim. Il s’y rend pour obtenir un Cinematography Diploma. Il y reste jusqu’en 2012. D’ailleurs, ce sera lors de son séjour aux États-Unis qu’il élaborera le script de son film intitulé Rod zegwi dan pikan. Il recevra le prix du Zébu d’Or, aux Rencontres du Film Court, à Madagascar. « Avec ce scénario, j’ai postulé pour l’atelier de Film Fabrik, en 2015. J’ai suivi toutes les étapes jusqu’à la réalisation du film. » Azim ne s’attendait pas à ce que son premier film de fiction, qui traite d’un sujet poignant et très personnel, soit aussi apprécié. « C’était des notes très personnelles issues de mon vécu aux États-Unis. Pour Île Courts, je me suis tourné vers Daniella Bastien pour traduire le texte en kreol et le présenter dans un contexte très mauricien. De nombreuses personnes m’ont aussi aidé, dont des membres des associations Parapli Rouz et Chrysalide », précise-t-il. Tourné en un jour, à Mahébourg, avec une équipe de passionnés, Rod zegwi dan pikan est un chef-d’œuvre de cinq minutes, rempli d’émotions. Avec le soutien et le réseau de l’association Porteur d’Images, le film fait la tournée de plusieurs festivals, notamment aux Comores, en France, en Espagne,aux États-Unis et bientôt au Brésil et à Moscou. « Je me suis rendu à quelques festivals et c’est toujours avec le même plaisir qu’on rencontre d’autres réalisateurs de films d’expérimentation », fait-il ressortir. Cependant, l’aventure est loin d’être terminée pour Azim, qui a déjà commencé à écrire un second script, toujours dans le cadre du festival Île Courts et de l’atelier Film Fabrik.
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