Quelles sont les procédures qu’un médecin doit suivre avant de certifier un décès ? Selon l’ancien médecin légiste en chef de la police, Satish Boolell, un médecin doit examiner le défunt avant de certifier la cause du décès. Dans le cas du petit Ayaan, deux ans, battu à mort, il est d’avis que la doctoresse Nesha Soobhug aurait dû être vigilante, sachant qu’il s’agit d’un enfant. Elle aurait dû vérifier s’il n’a pas été victime de violence ou de maltraitance, dit-il.
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« Tout d’abord, un médecin doit se renseigner sur les circonstances ayant entraîné la mort d’une personne. Dans ce cas précis, le plus important est que le médecin procède à un examen complet de l’enfant. ‘Mwa mo sugger ki bann medsin rod bann vie blesir, ban blesir ki pe sek, bann nouvo blesir, leta dizyen, si eski zanfan-la malnouri ou eski kelke par ena enn eleman de neglizans ek violans.’ Pas question de remettre un acte de décès sans un examen complet du défunt », a fait ressortir le Dr Satish Boolell sur Radio Plus.
Le meurtre d’Ayaan a choqué plus d’un. Ce petit a rendu l’âme le jeudi 12 novembre 2020, dans des circonstances troublantes au domicile de sa mère, Bibi Nawsheen Beeharry, 26 ans, à Midlands. Les conclusions de l’autopsie ont confirmé que l’enfant a été battu jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT), ont arrêté la mère et son compagnon, Mohammed Ali Ashar Sobratee, 22 ans. Ce dernier a avoué avoir asséné des coups de pied à l’enfant dans un accès de colère. Le couple a comparu devant la Cour de Curepipe, ce lundi matin, sous une accusation provisoire de meurtre. Au cours de l'audience, Bibi Nawsheen Beeharry s’est évanouie.
Dans le cadre de cette enquête, la doctoresse du privé, Nesha Soobhug, a été interpellée, ce lundi, par les enquêteurs de la MCIT. Elle est accusée d’avoir certifié que le nourrisson est décédé de cause naturelle (simple arrêt du cœur). Après son interrogatoire, la généraliste, domiciliée à New-Grove, a été autorisée à partir. Elle devra retourner aux Casernes centrales, demain, mardi 16 novembre, pour la suite de son interrogatoire, a affirmé son homme de loi, Me Neelkanth Dulloo.
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