Sheena, âgée de 22 ans, ne pouvait supporter l’idée d’avoir un enfant. Elle a ainsi decidé d’aller voir une sage-femme pour se faire avorter. Mais elles ignoraient que la police avait eu vent de leur intention. Elles ont toutes deux été arrêtées et répondent d’une accusation de ‘unlawful termination of pregnancy’.
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Sheena* et Basanti* ont été arrêtées par la police. La première nommée, une habitante de Piton, âgée de 22 ans, est sous le coup d’une interruption volontaire de grossesse illégale, alors que la seconde est une sage-femme qui l’aurait aidée dans cette démarche.
Sheena fait des aveux complets à la police. « Je ne voulais pas d’un enfant pour pouvoir encore jouir de la vie », dit-elle aux enquêteurs. Selon la jeune femme, elle avait fait la connaissance d’un homme sur une plage il y a cinq ans.
« Nou sans nou nimero telefonn e nou finn kontinye zwenn ». Ils ont eu pendant tout ce temps des rapports sexuels réguliers et cette année, elle s’est retrouvée enceinte. Sheena en fait part à son petit ami, tout en lui livrant ses intentions de se faire avorter.
Le jeune homme s’y est fortement opposé et a même bondi de joie en apprenant la nouvelle. Au point de vouloir se marier avec la jeune fille. Mais Sheena, jalouse de sa liberté, avait déjà sa petite idée en tête.
Le lundi 29 mai, elle se réveille tôt pour se rendre chez Basanti, une femme de 71 ans habitant Piton. Le père biologique, lui, n’est pas au courant de ce qui se trame. Il croit que Sheena est toujours au lit, à la maison.
La police au courant
Entre-temps, les choses vont mal tourner pour les deux femmes. La police, déjà au parfum, avait décidé de monter une opération pour les prendre en flagrant délit.
C’est ainsi que les policiers ont fait irruption dans la demeure de Basanti où ils ont pu constater que leurs renseignements étaient fondés. Une stupeur coupable se lisait sur le visage des deux femmes et les traces de sang sur les vêtements de Sheena ne laissaient planer aucun doute sur ce qui venait de se passer.
Les deux femmes ont été embarquées pour être conduites au poste. Et là, pour se défendre Basanti a avancé une autre thèse que celle de l’avortement. « Sheena inn zis dir mwa frot so vant e zame linn koz zafer avorteman avek mwa », dit-elle aux enquêteurs. Une version qui sera contredite par Sheena qui, elle, finira par tout déballer. Elle a notamment expliqué aux enquêteurs que Basanti lui aurait réclamé une somme de Rs 4 000 pour les besoins de l’avortement.
Après son arrestation, Sheena a été conduite à l’hôpital du Nord, avant sa comparution devant le tribunal de Pamplemousses en même temps que Basanti. Elles ont toutes deux été remises en liberté conditionnelle.
L’enquête, menée par le sergent Jeetun, est placée sous la supervision de l’inspecteur Chacoory.
(*: prénoms fictifs)
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