Blog

Avons-nous le droit de ne pas faire confiance à la police ?

Texte: Shakeel Mohamed: « Je n’ai aucune confiance en la Police »… Il précise qu’il s’agit plus particulièrement de sa façon de fonctionner (Le Défi Quotidien du 27 novembre 2015) Commentaires: Les Mauriciens n’ont aucune peine à comprendre la vive émotion ressentie par le député Shakeel Mohamed et les siens, en raison de déboires rencontrées récemment avec une police dont nous peinons souvent à comprendre le mode de fonctionnement. Qui voudrait vivre avec, sur sa tête, pareille épée de Damoclès ? Qui pourrait justifier une recherche métallique d’armes à feu dans une maison non construite au moment de mort d’hommes ? Est-ce donc si difficile que cela de supposer quelques grammes de bon sens et d’intelligence sous un képi de policier ? À moins qu’il y ait d’autres explications ? Que notre force policière se croit obligée de rouvrir une enquête, presque 20 ans après un crime, cela peut se concevoir si elle est en présence de faits nouveaux, de preuves accablantes demeurées jusque-là cachées. Mais malheur à la même police si les dits faits nouveaux ou preuves accablantes se révèlent des « fizettes ». Sa crédibilité peut prendre un sacré coup. L’honnête père de famille peine à comprendre comment notre police ne peut déléguer, en toute confiance, trois ou quatre hauts gradés, à l’étude de Me Shakeel Mohamed, membre de notre Assemblée nationale, ancien ministre, pour le prier de répondre aux questions que notre police se pose en raison de possibles nouvelles allégations concernant un délit commis le 26 octobre 1996. Autrement dit, lors d’un précédent siècle et même millénaire. Cela dit, le même Me Shakeel Mohamed doit mesurer ses propos quand il déclare ne pas avoir confiance dans notre police. Si lui, avocat, député, ancien ministre, fils et petit-fils de ministre, n’a pas confiance en notre police, que pourrions-nous dire à un jeune avouant ne pas pouvoir faire confiance en la police mauricienne ? Que pourrions-nous dire si un jeune policier, nouvellement recruté, plein d’ardeur pour son nouveau métier, sa nouvelle vocation, s’il nous confie qu’il craint, après avoir pris connaissance des propos du député-avocat Shakeel Mohamed, s’être trompé en s’engageant dans notre force policière qui pourrait ne pas avoir les traits idylliques qu’il lui prêtait précédemment ? Jadis les anciens enseignaient aux jeunes journalistes qu’ils devaient faire bien attention à ne jamais écrire quelque chose pouvant saper la confiance de la population en notre force policière. Il serait vraiment regrettable, voire dangereux, que cette sage admonestation soit, depuis, tombée en désuétude. Si un homme de loi, député, ancien ministre, est légalement autorisé à afficher publiquement son manque de confiance en notre police, le simple Mauricien veut savoir si pareille autorisation lui est également octroyée.  
   

Des propos qui dérangent

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5219","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-9118","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"600","alt":"Showkatally Soodhun"}}]] Un ministre peut-il critiquer publiquement, même à bon escient, le possible fonctionnement défectueux d’une compagnie d’État ? Texte: Showkatally Soodhun: « C’est dégradant de voyager sur « Air Mauritius » (L’express du 27 novembre 2015 ; Week-End du 29 novembre 2015) Commentaires: Si, quand il est à Maurice, Showkutally Soodhun, ministre du Logement et des Terres, se permet de faire des remarques désobligeantes, voire blessantes, à propos d’Air Mauritius, la compagnie d’aviation nationale, on se demande ce qu’il peut dire quand il prend la parole à l’étranger ! À la suite de la levée de boucliers des membres de l’intersyndicale d’Air Mauritius, le ministre Soodhun, lui-même un ancien syndicaliste, persiste et signe. En effet, il a tenu une conférence de presse pour réitérer ses critiques contre Air Mauritius car, dit-il, non seulement il y a des sièges éventrés dans des avions de MK, mais « le First Class est un leurre ». Il y a, sans doute, du vrai dans ce qu’allègue Showkutally Soodhun. Néanmoins, « Democracy Watch » pense que, en tant que vice-Premier ministre et numéro 3 dans la hiérarchie gouvernementale, il aurait dû faire preuve de plus de retenue en pareil cas, même s’il a noté des lacunes au niveau des services aériens offerts par Air Mauritius. Il aurait pu, par exemple, avec l’accord de ses collègues ministres et surtout l’aval du Premier ministre, convoquer une réunion ministres-état major de cette compagnie afin de faire part de ses doléances et aider à trouver des solutions aux problèmes existants, afin de redorer le blason de notre compagnie aérienne nationale. Le linge sale doit se laver en famille. Le gouvernement en place, élu par le Peuple, ne peut se laver les mains si « Air Mauritius », compagnie d’État, ne donne pas satisfaction à commencer par nos ministres. Nous élisons aussi un gouvernement pour corriger ce qui doit l’être. Tout ministre ne peut pas se contenter de critiquer. Il doit surtout, agir et améliorer ce qui doit l’être et sans tarder car il y va de la bonne réputation de notre pays, se voulant une vocation de destination touristique.
   

Governing by consensus

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] Text: ASSET RECOVERY BILL voté sans amendements (Le Défi Quotidien, 25. 11. 2015) Comments: The above was a good example of consensus, after both the Government and diverse opposition parliamentarians expressed their views and analysis of the Bill and voted unanimously. Broad agreement was reached on the necessity for the country of such legislation. A good example of democracy in action. Furthermore, the wide coverage of debates by the MBC gave to citizens direct access to arguments (de part et d’autre) and confirms that it will be a very good thing to have parliamentary debates direct on TV, like in India, in France and elsewhere. Now for the next Bill, the Good Governance and Integrity Reporting Bill, on which many politicians, observers and analysts have expressed reserve. What would governing by consensus mean in this case? Bending over backwards to debate the objections, to consider the amendments proposed so as to end up with a Bill which will be IN THE INTEREST OF THE COUNTRY. No way to keep at the back of one mind a Bill to target some or a Bill to the glory of those who proposed it. Just plain WHAT IS BEST FOR THE COUNTRY. We can do it!
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !