
Le dessalement de l’eau de mer, bien que soulevant des préoccupations écologiques, est une solution envisagée en cas de crise, selon Vassen Kauppaymuthoo. Il prévient : le pays pourrait connaître une période difficile jusqu’à la fin de l’année en raison d’un déficit pluviométrique, alors que la saison des pluies touche à sa fin. Après avril, les précipitations risquent d’être insuffisantes pour remplir les réservoirs et recharger les aquifères.
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Cette situation aura un impact direct sur le niveau des rivières, limitant ainsi l’utilisation des mini-stations mobiles de traitement d’eau de la CWA, qui fonctionnent grâce à des filtres sous pression conteneurisés. Ces unités nécessitent un apport d’eau suffisant, sans quoi leur efficacité serait compromise.
En revanche, des unités de dessalement conteneurisées installées sur les zones côtières pourraient constituer une alternative viable pour approvisionner les régions littorales. Cela permettrait également de réduire la pression exercée sur les cours d’eau du plateau central, explique-t-il.
Bien que le dessalement reste plus coûteux – entre Rs 25 et Rs 30 le mètre cube, contre Rs 12 à Rs 15 pour le traitement conventionnel –, il représente une option à considérer rapidement pour éviter une crise imminente, ajoute-t-il.
L’hydrologue Farook Mowlabucus estime toutefois que cette solution ne devrait être envisagée qu’en dernier recours, principalement en raison de son coût élevé, puisque l’eau doit être pompée depuis la mer avant d’être distribuée. Néanmoins, face aux effets croissants du changement climatique, cette méthode pourrait à terme s’imposer comme une nécessité, reconnaît-il.
À ce jour, environ huit hôtels situés dans les régions de l’ouest et du nord utilisent déjà des unités de dessalement de petite capacité (300 à 500 m³ par jour). Toutefois, une adoption à grande échelle exigerait une étude approfondie des impacts techniques, économiques et environnementaux, notamment en raison des spécificités de Maurice, son statut d’île et l’importance de son secteur touristique, souligne Lormus Juggoo, directeur de la WRU.

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