Avinash Ramtohul : «Il nous a fallu trouver des mécanismes pour redresser l’économie»

Avinash Ramtohul a mis tous les malheurs du présent gouvernement sur le dos du Mouvement socialiste militant. Toutefois, le ministre est conscient que la population est mécontente concernant la réforme de la pension universelle, dont l’éligibilité passe de 60 à 65 ans. Il était l’invité d’Ashna Nuckcheddy-Rabot dans l’émission Au Cœur de l’Info, vendredi, aux côtés du syndicaliste Radakrishna Sadien et de l’actuaire Richard Li.

Le ministre Avinash Ramtohul a défendu bec et ongles le gouvernement en avançant des arguments comme le gaspillage sous l’ancien régime. Il a énuméré quelques-uns : le contrat de plusieurs centaines de millions de roupies en faveur de la State Trading Corporation sans appel d’offres. Il a évoqué le salaire de l’ex-directeur de la défunte commission anticorruption qui touchait plus d’un demi-million mensuellement en dollars américains.

« On sait que le poids financier est lourd pour tous les Mauriciens. On sent leur douleur, mais il y a des efforts à faire de la part de tous », dit-il.

Pour lui, « Pravind Jugnauth est irresponsable quand il promet de rétablir les allocations et la pension universelle à 60 ans. Il en va de même pour tous ces ex-ministres de l’ancien régime qui proposent monts et merveilles ».

Selon lui, le Premier ministre « a eu le courage de venir de l’avant avec des mesures impopulaires que personne n’a osées prendre avant lui, car Moody’s et le FMI nous ont à l’œil et il nous a fallu venir de l’avant avec des mesures, même impopulaires, et trouver des mécanismes pour redresser l’économie du pays ».

Pour ce qui est du vieillissement de la population, le ministre a tiré la sonnette d’alarme en la chiffrant. « Auparavant, le pourcentage de ceux qui contribuaient pour un retraité était de 5 : 1, on prévoit que ce ratio va passer à 2,4 : 1 pensionné. Et nous, au niveau du gouvernement, on est à l’écoute et on tentera d’apporter des remèdes. »

Avinash Ramtohul avance que le gouvernement porte une oreille attentive aux attentes de la population. « On note les propositions, dont celle de catégoriser la classe des travailleurs quand ils arrivent à 60 ans. »