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Avinaash Munohur : «Le PMSD n’ira jamais seul aux élections»

Le politologue était un des invités de Jean-Luc Emile, mardi, sur Radio Plus

L’actualité politique a été passée en revue, hier mardi, dans l’émission Au Coeur de l’Info, animée par Jean-Luc Émile. L’un de ses invités, le politologue Avinaash Munohur indique que « la dynamique électorale est lancée ». Il pense aussi qu’il y a « des tractations » entre le PMSD et le MSM. 

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Le meeting de l’opposition à La Louise a-t-il dynamisé la campagne de l’alliance PTr-MMM-ND ? Est-ce que la carte de la relativité salariale jouée par le gouvernement suffira pour attirer des électeurs ? Le PMSD, en tant que partenaire, pourrait être un atout ou un fardeau pour le MSM ? Ce sont autant de questions débattues par Jean-Luc Émile et ses invités. 

Le politologue, Avinaash Munohur, abordant la situation politique, affirme qu’il y a “certainement des tractations” entre le MSM et le PMSD, même si Xavier Luc Duval ne s’est jusqu’ici pas prononcé sur une éventuelle alliance. « Il a évoqué son départ de l’alliance PTr-MMM-ND, mais n’a rien dit concernant un rapprochement avec le MSM. On n’est pas dupe. Le PMSD est le 50 sous qui fait la roupie. Le PMSD n’ira jamais seul aux élections », explique notre interlocuteur. 

Pour lui, la question est de savoir si le parti de Xavier Luc Duval s’alliera avec le gouvernement actuel ou formera une autre alliance. « S’il y a une alliance avec le MSM, Xavier Duval devra s’expliquer sur quelles bases celle-ci a été négociée avec le MSM, mais aussi aborder son départ en 2016 », souligne Avinaash Munohur. Ce dernier ajoute que s’il y a effectivement une alliance, les bleus devront justifier ce revirement. 

Toutefois, le politologue ajoute qu’il est prématuré de spéculer tant que Xavier-Luc Duval ne s’est pas exprimé clairement. « La marmite est en ébullition, tempo la so. C’est clair que nous sommes en période pré-campagne. Tous les partis sont sur le terrain, affûtant leurs armes, occupant les circonscriptions et finalisant leurs listes. Il y a encore des peaufinages à faire », avance-t-il. Cependant, il dit ne pas penser que les élections seront pour “tout de suite”. 

La citoyenne engagée, Nita Deerpalsing, soutient qu’il faut un plan pour les cinq prochaines années. Elle plaide aussi pour une approche holistique, surtout quand il s’agit des salaires. « Le gouvernement vient et annonce l’augmentation des salaires. Nous ne sommes pas au pays de Père Noël. Il y a des personnes qui se retrouveront au chômage », fait-elle ressortir. 

Selon elle, 75% de la population touche moins de Rs 30 000 par mois. « La population est vulnérable. Il ne faut pas exploiter cette vulnérabilité pour des gains politiques », souligne Nita Deerpalsing. 

Ananda Rajoo, observateur et ancien rédacteur en chef du Militant, met en garde. Il plaide pour le respect vis-à-vis de l’électorat. « En 2019, il y a eu des pétitions suite aux doutes sur l’organisation des élections. Malgré qu’il n’y ait pas eu de jugement défavorable, il y a des doutes. Le bureau électoral a la lourde responsabilité de faire ce qu’il peut au niveau du processus pour s’assurer que les prochaines élections soient en toute transparence, ‘free and fair’ et que les résultats soient acceptés par tous les partis », évoque-t-il. Ce dernier argue qu’il est important d’éliminer les doutes et que le processus électoral soit “inattaquable”. 

Donnant la réplique à Ananda Rajoo, Moorgesh Veerabadren, membre de Linite Militante, déclare que “ce sont les perdants qui créent des doutes”. « C’est l’opposition qui crée des doutes. Quand elle perd, elle voit que tout n’est pas bon. Créer des doutes c’est quelque chose de grave », lance-t-il.

 

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