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Aviation : une meilleure gestion des coûts d’opérations à l’agenda d’Air Mauritius

Certaines têtes pensantes au sein du gouvernement espéraient multiplier les vols proposés par Air Mauritius sur l’Afrique. L’objectif  était  de vendre Maurice comme porte d’accès au continent noir via le couloir aérien. Cependant, la stratégie a changé.

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Le gouvernement tentera plutôt de se concentrer sur les accords avec les compagnies de la région. Le paille-en-queue national vise ainsi une meilleure gestion des coûts et l’extension de ses réseaux d’opérations.

Quand le couloir aérien entre Maurice et Singapour a été inauguré en mars 2016, l’ambition au bâtiment du Trésor était grande. Si le projet devait démarrer avec trois vols hebdomadaires, les initiateurs du projet au bureau du Premier ministre avaient annoncé une desserte de quatre vols hebdomadaires pour très vite. Vers septembre 2018, cinq vols hebdomadaires devaient être programmés, avec pour objectif avoué d’atteindre un vol quotidien d’ici 2020.

 On a atteint cette date et personne ne parle plus de cet objectif. Au bâtiment du Trésor, on se montre réticent à aborder le sujet, contrairement à l’enthousiasme de 2016. Il ressort que certains détails du projet, notamment le versant africain, ont beaucoup changé depuis.

« Actuellement, nous opérons trois vols sur Singapour et pouvons en opérer jusqu’à quatre pendant certaines périodes où la demande existe », explique Prem Sewpaul, vice-président d’Air Mauritius. « Singapour demeure, pour nous, un hub important dans la région du sud-est asiatique. Nous adaptons nos fréquences d’opérations en fonction de l’évolution de la demande des marchés. »

Le volume de passagers a également continué sa progression d’année en année. Deux mois après l’ouverture du couloir, le trafic avait connu une hausse de 5 % par rapport à la même période l’année précédente. À avril 2017, cette liaison avait amené 20 000 passagers de plus, en un an, que la ligne Maurice-Kuala Lumpur, qui existait au préalable. Prem Sewpaul affiche la même satisfaction pour cette année : « Le trafic sur la route Singapour-Kuala Lumpur est passé de 63 000 pour l’année financière 2015/16 à 80 000 pour 2017/18, ce qui représente une croissance de 26 % en deux ans. Cette tendance s’est maintenue pour l’année financière en cours. »

Malgré cette hausse constante, la stratégie sur l’Afrique a été révisée. Initialement, Air Mauritius lançait des vols sur Dar-es-Salaam en Tanzanie et Maputo au Mozambique avec la promesse d’autres dessertes sur le continent. L’objectif était d’ajouter au package du couloir en proposant Maurice comme porte d’accès au continent auprès d’une clientèle asiatique. Sauf que l’Hôtel du gouvernement estimait que l’ouverture de nouvelles dessertes dépendait de la promotion en Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, Air Mauritius vise plutôt la coopération entre compagnies d’aviation de la région.

« Un accord pour approfondir la collaboration entre Kenya Airways et Air Mauritius a été signé en décembre 2017 », explique Prem Sewpaul. « Depuis, nous avons conclu un accord permettant à Air Mauritius de vendre des sièges sur les vols de Kenya Airways et vice-versa. » Du coup, les deux compagnies proposent conjointement sept vols par semaine pour le trajet Maurice-Nairobi, comparé aux trois vols que MK opérait seul auparavant. Puis, il y a les deux vols quotidiens sur Johannesburg avec la South African Airways.

Cette même stratégie devrait être améliorée à l’avenir : « Nous sommes en discussions avec des compagnies africaines (SAA, Kenya Airways et Rwandair) pour la formation d’une alliance. Celle-ci nous permettra de développer une synergie pour une meilleure gestion des coûts et l’extension de nos réseaux d’opérations à travers les hubs des différents partenaires. »

 

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